26/06/2014 Cne François Nolot - Armée de l'air
L’exercice de sécurité nucléaire Airnuc s’est déroulé les 17 et 18 juin 2014 sur la base aérienne 125 d’Istres (Bouches-du-Rhône). De niveau 4 à dominante «sécurité civile», Airnuc a eu pour principal objectif de tester la coordination interministérielle tant au niveau local que national.
Cet exercice annuel a mobilisé de nombreux acteurs de la base aérienne à vocation nucléaire (BAVN) istréenne. Les militaires mobilisés pour l’occasion ont pu tester les procédures mises en œuvre par les différents intervenants. Le scénario 2014 impliquait l’armée de l’air et les pouvoirs publics chargés de la protection de la population. Pour accentuer le réalisme, un magasin de bricolage situé à proximité de la base aérienne 125 et une école primaire ont participé à l’exercice. Les élèves sont restés confinés dans leurs classes, suivant les consignes données par leurs instituteurs jusqu’à la fin de l’alerte.
Lors de la gestion de crise, les toutes premières heures sont primordiales en termes de communication. La cellule de gestion de l’information de la base a tourné à plein régime, répondant aux pressions médiatiques et sociétales (riverains, familles de militaires). Une conférence de presse menée par le directeur de cabinet du préfet et par l’autorité militaire, le général Jean-Jacques Borel, a ainsi permis aux journalistes de mieux comprendre la situation. La suite d’Airnuc fut consacrée à traiter la phase post-accidentelle (restauration de la zone, prise en compte des conséquences pour l’environnement).
A l’aube des 50 ans des forces aériennes stratégiques (FAS), aucune situation d’urgence radiologique n’a été rencontrée sur les BAVN depuis la première prise d’alerte nucléaire en octobre 1964. Conduite 24h/24 et 7j/7 par l’armée de l’air, la mission de dissuasion est une action conjuguée de tous les aviateurs. Elle garantit la sécurité nucléaire sur tous les sites sensibles répertoriés, grâce aux entraînements réalistes proposés, notamment par les exercices Airnuc.