03 septembre 2014 Emmanuel HUET - lavenir
On n’avait pas encore entendu la Grande muette sur le remplacement des F-16. La Défense y est favorable afin de maintenir une coopération internationale.
À propos du remplacement des F16, la Défense belge y est clairement favorable. Si elle se montre prudente comme un sioux sur le type d’appareil souhaité, la Défense se positionne clairement sur le renouvellement de sa flotte aérienne. Entre une armée plus à vocation humanitaire telle que modelée sous le ministre Flahaut, ou une armée plus va-t-en guerre comme souhaitée par De Crem, l’État-major de la Défense précise sa volonté «de maintenir une capacité de combat aérien importante sur le plan opérationnel pour les 40 à 50 années à venir. Pendant tout son cycle de vie, la capacité de combat aérien doit être dotée de systèmes avancés et d’un armement moderne, entièrement interopérable dans le contexte opérationnel de l’OTAN, ou de l’UE afin d’être mis en opération.»
Si aucune décision politique n’a encore été prise, elle se fera au cours de la prochaine législature, la Défense a déjà préparé le terrain. « Une demande préparatoire d’information a été envoyée le 2 juin aux partenaires étatiques identifiés.»
Dans ce document technique d’environ 25 pages, la Défense demande des informations spécifiques dans le domaine des capacités opérationnelles possibles, de l’appui technico-logistique, du partenariat recherché et des coûts et risques associés.
Une coopération internationale étroite
La Défense veut continuer à s’inscrire dans la coopération internationale grâce à sa flotte aérienne. «Suite à l’expérience de la coopération multinationale F-16 depuis 1975, la Défense reconnaît les avantages d’une coopération internationale étroite: besoins opérationnels communs, concepts opérationnels communs, appuis communs. Dans ce cadre, la demande préparatoire d’information explore les possibilités d’une collaboration multinationale étroite pendant le cycle de vie du système d’arme.»
À aucun moment, la Défense n’évoque les fameux F-35, qui semblent avoir la cote auprès du gouvernement. Dernièrement le député Denis Ducarme avait relevé que l’achat des F-35, pour plus de 4 milliards d’euros, ne permettrait aucune retombée économique pour la Belgique. «Je pense qu’aujourd’hui, en termes de retour industriel, les offres européennes du point de vue du retour industriel sont plus intéressantes. Je parle ici en milliers d’emplois. Remplacer des F-16, c’est aussi créer de la richesse en Belgique». D’autres solutions -européennes celles-là - permettraient à la Belgique de participer à la fabrication des avions.
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