25 septembre 2014 Romandie.com (AFP)
Washington - L'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, qui ont rallié la coalition anti-jihadistes emmenée par les Américains, ont joué un rôle majeur dans les dernières frappes aériennes menées en Syrie contre l'organisation Daesh, a affirmé jeudi le Pentagone.
10 des 16 avions qui ont bombardé mercredi soir des positions de Daesh en Syrie étaient saoudiens ou émiratis et ils ont largué 80% du tonnage total d'explosifs, a précisé le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.
Les avions américains ont envoyé 18 des 23 bombes larguées lors de ces raids mais les deux puissances arabes ont utilisé des munitions plus puissantes, a-t-il ajouté.
Mercredi soir, les Etats-Unis, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont frappé 12 raffineries contrôlées par l'EI dans l'est de la Syrie.
C'est la première fois que la coalition contre l'EI s'en prend à des installations pétrolières dans le but d'assécher la source principale de financement des jihadistes, qui revendent le pétrole en contrebande à des intermédiaires des pays voisins. L'organisation contrôle d'autres raffineries en Irak.
Le Pentagone a par ailleurs précisé avoir l'intention d'enquêter sur le nombre de victimes civiles, affirmant que les frappes avaient été soigneusement calibrées.
Nous n'avons pas de retours crédibles sur le nombre de civils tués ces trois derniers jours de raids aériens, a précisé le contre-amiral Kirby. Mais nous allons nous pencher dessus, a-t-il ajouté.
Depuis le 8 août, les Etats-Unis ont lancé près de 200 frappes aériennes contre des cibles du groupe Etat islamique en Irak.
Mais mardi, ils ont élargi leurs frappes contre des cibles de l'EI en Syrie, avec le soutien de cinq pays arabes (Jordanie, Qatar, Arabie Saoudite, Emirats arabes unis, et Bahrein). Cette coalition de cinq nations arabes conduisant simultanément des frappes aériennes avec les Etats-Unis, est du jamais-vu depuis des décennies dans un conflit au Moyen-Orient.
Ces opérations militaires font suite à une tournée du secrétaire d'Etat John Kerry il y a dix jours dans plusieurs pays arabes qu'il avait réussi à rallier, y compris pour des actions militaires, au sein de la coalition internationale contre le groupe EI.
Depuis le début de la semaine, le président américain profite de l'assemblée générale de l'ONU pour appeler à une plus large coalition internationale contre ce qu'il a appelé le réseau de la mort qui a proclamé un califat sur les régions qu'il contrôle en Irak et en Syrie.
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