11/06 LesEchos.fr (Reuters)
La France devrait continuer à réceptionner 11 Rafale par an jusqu'en 2016.
Le Drian espère qu'une vente à l'export prendra le relais en 2017
La France devrait continuer à prendre livraison de 11 Rafale par an jusqu'en 2016 inclus, avant que les ventes à l'export tant attendues de l'avion de combat de Dassault Aviation ne prennent le relais, a déclaré mardi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
L'avion de combat tricolore, qui fait l'objet d'une commande ferme de 180 unités devant courir au rythme actuel jusqu'en 2019, échapperait ainsi aux étalements de livraisons qui risquent de frapper d'autres grands programmes dans le cadre de la loi de programmation militaire pour 2014-2019, prévue pour être votée au Parlement cet automne. (Voir : )
Paris, qui essaie depuis des années de vendre le Rafale à l'étranger pour soulager ses finances, espère décrocher enfin d'ici décembre un méga-contrat de 126 unités auprès de l'Inde pour un total estimé à environ 15 milliards de dollars.
"Dassault est installé sur un concept de rente qui indique qu'il y a un certain nombre d'avions pendant un certain temps", a résumé Jean-Yves Le Drian, lors d'une rencontre avec des journalistes.
Il a jugé "étayé" le niveau de 11 livraisons par an, en deçà duquel Dassault Aviation estime que la production du programme relèverait de la mission impossible et il a souligné que ce rythme devrait être maintenu jusqu'en 2016 inclus.
"Je ne peux pas vous le confirmer définitivement. On n'a pas fini la discussion avec eux", a-t-il cependant précisé.
"C'est l'hypothèse sur laquelle nous sommes, mais après on espère que l'exportation prendra le relais".
MALAISIE, EMIRATS, QATAR...
Jean-Yves Le Drian, qui multiplie les déplacements dans les pays à la recherche d'avions de combat, comme la Malaisie, le Qatar ou les Emirats arabes unis, dit ne pas pouvoir imaginer que le Rafale échoue à s'exporter.
"On me parle du Rafale partout", a-t-il noté.
Concernant le Brésil, à qui la France espère vendre au moins 36 Rafale, Jean-Yves Le Drian n'a pas souhaité faire de commentaire sur la préférence supposée du pays sud-américain pour le F-18 de l'américain Boeing, évoquée par des responsables brésiliens début juin.
Le gouvernement brésilien a cependant fait savoir lundi que le Rafale faisait toujours partie de ses choix potentiels.
Dassault Aviation reste d'ailleurs dans la course pour la perspective, certes lointaine, du futur drone de combat, envisagé pour les années 2030, avec son prototype Neuron qui a effectué son premier vol en décembre dernier.
Mais dans l'immédiat, Paris négocie avec l'américain General Atomics une commande potentielle de 12 drones de surveillance Reaper pour un coût total estimé à environ 670 millions d'euros, sous réserve de l'aval du Congrès américain.
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