09.07.2014 Par La Voix de la Russie
Les militaires russes vont recevoir une tablette munie d’un logiciel de fabrication russe. Elle pourra fonctionner sous l’eau, elle est protégée contre la poussière et endure les températures allant jusqu’à +50° C.
Baptisée Roupad, elle a été développée par l’Institut de recherche en économie, informatique et systèmes de gestion (EISU). La tablette est disponible en deux versions : ordinaire et spéciale, créée pour le ministère de la Défense. Le marché des appareils électroniques est à plus de 90 % occupé par des produits étrangers. Cela concerne aussi bien les composantes que les produits finis. Sur ce plan la tablette Roupad donne un exemple de la substitution aux importations, signale le porte-parole de la Compagnie unifiée de construction d’appareils de précision Léonide Khozine :
« Ce produit est entièrement russe. Cela concerne le design et le contenu intérieur. C’est-à-dire que le logiciel et tous les composants du boîtier ont été développés par l’Institut EISU faisant partie de la Compagnie unifiée. »
Il y a deux ans une tentative a été faite pour développer un logiciel russe. La tablette a été créée sur la base de ces recherches bien que le logiciel soit complété et perfectionné. La couverture a deux versions : civile et antichoc destinée aux forces armées et à d’autres structures de force. A part le logiciel russe, la tablette est dotée d’un bouton servant à débrancher à tout instant les modules transmettant l’information : les haut-parleurs, le micro, la caméra, GPS. Elle a un processeur double cœur, ainsi que 3G, Bluetooth, wi-fi, GSM. Selon Léonide Khozine elle intéresse toutes les structures de force ayant affaire à des informations confidentielles.
« Il s’agit des militaires, des hommes d’affaires, des fonctionnaires publics, bref de tous ceux qui ont affaire à l’information confidentielle dont ils ont besoin en dehors de leur bureau. Elle possède un système cryptographique, Internet et les canaux de transmission sont protégés. »
L’information venant depuis la tablette est cryptée pour être décodée par le récepteur. Dans une armée de nos jours, il est difficile d’imaginer un soldat moderne sans une tablette. D’autant plus s’il s’agit des données cartographiques car les moyens de transmission traditionnels ne permettent pas de résoudre le problème. Ainsi le produit des spécialistes de l’Institut EISU a une bonne perspective, surtout face à l’absence sur le marché d’équivalents russes. En attendant, environ 100 tablettes ont été fabriquées et subissent actuellement les essais au ministère de l’Intérieur, au Service fédéral de sécurité et au ministère de la Défense.