10/10/2014 Sources : Etat-major des armées
La situation sécuritaire s’est dégradée dans la capitale depuis que plusieurs personnes ont été assassinées les 7 et 8 octobre pour des raisons encore difficiles à évaluer, mais qui semblent liées à des tensions interconfessionnelles.
Depuis ces événements, des troubles persistent dans Bangui où ont été érigées de nombreuses barricades et où des manifestations à visées politiques sont apparues.
Depuis le 7 octobre, Sangaris a réarticulé son dispositif dans Bangui en appui des forces internationales et des forces de sécurité intérieure, afin de contenir les troubles et préserver la liberté de circulation sur l’axe majeur de la capitale.
Les forces françaises et internationales font face à l’agressivité de plusieurs groupes armés qui cherchent à envenimer la situation. Les militaires de Sangaris ont ainsi été plusieurs fois pris à partie alors qu’ils cherchaient à démonter les barrages sommaires mis en place par les manifestants ou à l’occasion de leurs patrouilles. Ils ont dû riposter à plusieurs reprises.
Par ailleurs, dans l’est du pays, à Dékoa, en fin de matinée, des éléments français sont venus se positionner en protection de la population après que des tirs d’armes légères ont été entendus. Les militaires français ont alors été violemment pris à partie. Ils ont riposté et neutralisé plusieurs individus. La situation est stabilisée mais reste fragile. Sangaris est toujours déployée dans la ville, maintenant le contact avec les autorités locales.
Environ 2 000 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 6 700 hommes de la MINUSCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le Président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir un niveau de sécurité minimal en République centrafricaine et à accompagner la montée en puissance progressive de la mission onusienne.
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