01/08/2014 Sources : EMA
Le 23 juillet 2014, le laboratoire européen d’exploitation technique des engins explosifs improvisés (IED), le MNTEL (Multi National Theater Exploitation Laboratory), situé sur l’aéroport international de Kaboul (KAIA), et commandé par la France, a mis fin à ses activités.
Le projet de laboratoire a été initié en 2010 par l’Agence Européenne de Défense (AED) afin de faire face à la multiplication des bombes artisanales frappant les soldats de la coalition, les forces afghanes et les civils. Déployé à titre expérimental au service de la force multinationale en Afghanistan (ISAF), il a été installé sur le camp de Warehouse en 2011, avant d’être transféré sur KAIA en mars 2013. Il est le résultat d’une coopération multinationale associant 9 nations (Autriche, Espagne, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Suède, France). Il est commandé par la France depuis sa création, et comptait, avant sa fermeture, 5 militaires français parmi la quinzaine de militaires européens qui l’armaient.
Grace à son expertise en explosifs, électronique, chimique et forensique, ce laboratoire se chargeait de l’analyse et l’investigation des différents composants relatifs aux IED au profit de l’ISAF et des forces de sécurité afghanes (Afghan National Security Forces, ANSF).
Au travers de l’analyse des IED, la mission principale du laboratoire était d’avoir une meilleure compréhension du fonctionnement et de l’évolution des IED, afin de permettre l’adaptation des règles comportementales sécuritaires des forces de la coalition.
Le laboratoire était pleinement intégré à la Task-Force PALADIN, tête de chaîne de la lutte contre-IED en Afghanistan. Sa zone d’action s’étendait sur l’ensemble de la région de commandement-capitale (RC-C - Kaboul et sa périphérie).
Au terme de cette mission, les matériels du laboratoire ont été restitués aux nations qui les avaient mis à disposition. Ceux qui appartiennent à l’AED ont été transférés aux Pays-Bas.
Depuis le 1er juillet 2014, l’évaluation de la dangerosité des composants d’IED a été transférée à l’équipe française EOD (Explosive Ordnance Disposal) de KAIA. L’exploitation technique est réalisée, dans un second temps, à la base aérienne de Bagram, vers laquelle les composants sont transférés par voie aérienne.
Le dispositif militaire français actuellement déployé dans le cadre des opérations en Afghanistan et au Tadjikistan est armé par environ 250 militaires qui poursuivent la mission de l’ISAF jusqu’à la fin de l’année 2014.
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