Le MV Cape Ray [T-AKR-9679], un navire de la Force de réserve la US Maritime Administration (MARAD), une agence du département des Transports des États-Unis qui gère la National Defense Reserve Fleet (NDRF) et qui maintient sa capacité de fournir des navires en cas d'urgence nationale, militaire ou non, sera loué par la Marine américaine pour détruire une partie de l'arsenal chimique syrien (US Navy)
7 juillet 2014 par Simon Bossé-Pelletier – 45eNord.ca
Le Pentagone a annoncé lundi que la marine américaine a débuté la neutralisation des armes chimiques évacuées de Syrie, à bord du Cape Ray.
Le navire qui a quitté le port de Gioia Tauro, en Italie, il y a cinq jours, pour les eaux internationales en Méditerranée, transporte 78 conteneurs transférés du cargo danois Ark Futura. La sécurité avait été renforcée par les autorités italienne afin d’éviter tout incident et rassurer la population.
C’est ainsi que 600 tonnes métriques de produits chimique de Priorité 1 ont ainsi été transférées à bord du Cape Ray.
«Nous pensons que la neutralisation va prendre environ 60 jours», a déclaré le colonel Steven Warren, porte-pale de la Défense américaine, précisant que le respect du calendrier dépendra des conditions météorologiques.
Infographie d’une unité mobile d’hydrolyse de l’Armée américaine (FDHS) qui sera déployée à bord du navire pour détruire les armes chimiques syriennes (US Army)
Le navire qui possède deux systèmes d’hydrolyse déployable (FDHS) pour neutraliser ces agents chimiques dangereux, en l’occurrence du gaz moutarde et du gaz sarin.
Un système d’hydrolyse déployable est une sorte d’usine portable qui permet la décomposition chimique d’une substance au moyen de l’eau, de façon à ce que de nouvelles molécules apparaissent.
Les systèmes vont donc passer les produits chimiques dans un réacteur pour les rendre «inertes», puis, «Lorsque la neutralisation aura été complétée, le Cape Ray livrera le sous-produits [ainsi obtenus] en la Finlande et de l’Allemagne pour [achever] la destruction à terre», a expliqué le colonel Warren.
Cette opération fait suite à l’adhésion de la Syrie à la convention sur l’interdiction des armes chimiques en octobre 2013 dans le cadre d’un accord russo-américain qui a permis d’éviter des frappes américaines après que Damas eût été accusé d’avoir utilisé du gaz sarin dans une attaque qui a fait 1.400 morts l’été dernier.
Les autorités américaines insistent sur le fait que ces opérations de neutralisation ne sont pas polluantes et que de nombreuses précautions ont été prises en ce sens.
D’ailleurs, avant le Cap Ray quitte les États-Unis pour entreprendre cette mission, les experts de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, l’OIAC (responsable de toute cette opération) ont déterminé que les systèmes utilisés, l’entreposage des produits et les mesures pour assurer la sécurité de l’équipage et prévenir tout déversement possible de produits chimiques hors du navire, correspondaient aux normes élevées de la «Convention pour la sécurité et la sécurité».
En outre, une équipe d’inspecteurs de l’OIAC restera à bord du cap Ray pendant les opérations de neutralisation pour s’assurer du respect des normes de sécurité.
Le Cape Ray compte 35 membres d’équipage et 63 spécialistes chargés des opérations neutralisation.
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