Le prochain passage du porte-avions « Charles-de-Gaulle » en bassin, prévu pour 2016, doit entraîner de lourds travaux de mise aux normes dans la base navale.
14 octobre 2013 varmatin.com
L’arrivée de nouveaux bâtiments dans la rade et le grand carénage du Charles-de-Gaulle concentrent l’essentiel des travaux prévus dans le port militaire pour les trois ans à venir
Il est un quartier de Toulon où des millions sont engagés chaque année pour des travaux de toute sorte. Une ville dans la ville où les quelque 20 000 travailleurs quotidiens ne se plaignent guère, pourtant, des nuisances liées aux chantiers. Cet endroit, c'est la base navale. Et à la tête de ces travaux colossaux, on trouve l'Établissement(1)du service infrastructure de la Défense (Esid).
L'Iper du « Charles » déjà en préparation
À l'arsenal comme ailleurs au pied du Faron, les casques antibruit et les chaussures de sécurité sont donc légion en cette période de rentrée. Malgré la baisse des crédits affectés la Défense ? « Nous sommes relativement préservés », confesse Jean-Pierre Cordier, directeur de l'Esid de Toulon. « Ces derniers temps, notre chiffre d'affaires est même en augmentation. »
Jusqu'à se retrouver « dopé » à hauteur de 130 à 150 millions d'euros par an, investis dans le lifting permanent des installations de la Marine nationale. Soit une augmentation de 30 à 50 % par rapport aux années précédentes. Nul miracle là-dessous : dans le plus grand port militaire de France, trois opérations d'envergure ont été engagées, qui confortent encore Toulon - si besoin était - dans sa position dominante de port de projection de forces.
Les deux premières missions pour l'Esid consistent à préparer l'arrivée de nouveaux bâtiments dans la rade, qu'ils soient frégates multimissions (six exemplaires, de 2015 à 2025) ou sous-marins nucléaires Barracuda (six exemplaires, de 2017 à 2025). Leur technologie particulière et leurs dimensions impressionnantes vont obliger les services des ex-Travaux maritimes à mettre les petits plats dans les grands (lire en page suivante), en adaptant infrastructures portuaires et connexes.
Un plus pour l'économie locale
La troisième opération doit préparer le prochain arrêt technique majeur du porte-avions « Charles-de-Gaulle » (2016) en donnant un coup de jeune aux équipements des bassins Vauban. Tous ces chantiers sont également liés par une réfection généralisée du réseau électrique.
Ces travaux ne sont pas une mince affaire. Mais ne sont pas non plus les seuls à occuper Jean-Pierre Cordier. L'ingénieur explique ainsi que sont également lancées ou prévues des opérations concernant le soutien de l'homme : construction ou remise à niveau des casernements, centre de restauration et centre médical des armées. Un troisième point d'alimentation électrique pour l'arsenal doit également voir le jour, ainsi, qu'entre autres, le démantèlement et le remplacement de bateaux-portes et de ras d'accostage. Bref, largement de quoi occuper les ingénieurs et techniciens de l'Esid et de ses sous-traitants et de donner, au passage, un solide coup de fouet à l'économie locale.
1. Ex-Travaux maritimes, l'Établissement du service infrastructures de la Défense de Toulon s'occupe de gérer (investissements, aménagement, entretien…) le patrimoine immobilier de la base de Défense de Toulon, dont le périmètre s'étend de Hyères à Saint-Mandrier.
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