11/10/2013 Par François Julian – Air & Cosmos
Il aura été l'un des systèmes les plus délicats à mettre au point dans le programme A400M : le FMS (Flight Management System), ou logiciel de gestion de vol, dont le développement a été confié à Thales.
« C'est le FMS le plus perfectionné qui puisse exister aujourd'hui », explique t-on chez Thales. Perfectionné, ce logiciel l'est car il reprend rien de moins que toutes les fonctionnalités déjà implémentées sur celui de l'A380, avec en plus d'autres spécifiquement destinées à un avion militaire.
Le tout, avec une interactivité et une ergonomie encore plus poussée. La preuve, pour un pilote habitué à voler sur Airbus, le passage sur A400M peut se faire relativement simplement, comme nous l'avions expliqué lors de notre essai en vol, consultable ici.
Reste que Thales n'en a pas encore fini avec ce développement, puisque beaucoup des fonctions militaires restent encore à être validées, voir implémentées.
Pour l'heure, le FMS est certifié dans la version IOC (Initial Operating Clearance) de l'avion, ce qui lui permet de réaliser l'intégralité de ses missions logistiques. Les versions plus militaires, SOC 1 et SOC 1,5, sont quant à elles encore au stade du test, sur les avions d'essais d'Airbus.
Car c'est essentiellement grâce aux différentes itérations de ce FMS que vont être débloquées les différentes capacités spécifiques de l'A400M. Les versions du FMS, actuellement en cours de test, vont ainsi offrir des fonctions d'aérolargage. Plus tard, ce sera au tour des fonctions de ravitaillement en vol d'être débloquées.
La fonctionnalité la plus dure à mettre au point, ce sera le « Low Level Flight » qui permettra le vol automatique à basse altitude avec suivi de terrain sur données de cartographie numérique. Cet ultime fonctionnalité doit être prête pour 2018.
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