22/11/2013 Sources : EMA
Le maréchal des logis Elodie est projetée au Mali depuis le mois de mai 2013. Affectée au 1er régiment du train parachutiste (1er RTP), elle est chef d’équipage livraison par air (LPA). A son arrivée, elle a travaillé au détachement de transit interarmées (DéTIA) aérien de Bamako en qualité de chef d’équipe transit. Depuis le mois de juillet, elle occupe le poste de chef de DéTIA sur la plateforme opérationnelle désert de Gao.
Sur place elle commande cinq militaires. Elle est l’interface entre l’armée de l’air et l’armée de terre pour tout ce qui concerne la gestion des flux logistiques aériens. Elle et son équipe conditionnent le matériel à charger dans les aéronefs, que ce soit dans les avions de transport tactiques ou stratégiques (ATT ou ATS). Elle dispose des engins de manutention permettant de charger les avions dont elle connait les caractéristiques techniques. Son travail, touche à la sureté des vols et demande donc beaucoup de rigueur et de précision. La gestion des volumes, des poids, des dimensions et des effectifs font son quotidien.
Son BAC sciences médico-sociales en poche en 2007, elle intègre Saint Maixent en 2010 et effectue son stage de corps de troupe au 1er régiment du train parachutiste (1er RTP) : « J’ai tout de suite été attirée par la spécialité de livraison par air. (LPA) ».« Mon travail me permet d’être toujours au plus près des avions ». Brevet parachutiste en poche, elle passe sa qualification LPA en 2012. Qualifiée sur Transall, elle a la possibilité d’évoluer dans sa spécialité en obtenant les extensions Casa CN235, Hercules C130, et par la suite A400 M.
Afin de parfaire sa formation dans le domaine des troupes aéroportées, elle tentera de devenir chef de groupe de saut en 2014 et pourra par la suite devenir largueur opérationnel (pour procéder au largage de personnel). Cette spécialité parachutiste reste au cœur de ses fonctions : « Quand nous sommes projetés en OPEX en transit aérien, nous sommes toujours en mesure d’effectuer du largage de matériel si les opérations l’exigent. »
Au cours de son mandat elle aura traité une moyenne de deux avions et plusieurs tonnes de fret par jour. En période de déploiement ou de relève, ce chiffre peut s’élever jusqu’à cinq ou six avions. Le matériel à conditionner ou charger est varié : véhicules, hélicoptères, groupes électrogènes, vivres etc. De plus elle doit prendre en compte le transport du personnel, en contrôlant qu’effectifs et poids soient conformes à la charge offerte par l’aéronef. « Ce qui me plait dans le travail au transit, c’est que l’on est constamment obligé de se remettre en question. De trouver des solutions pour que tout le fret à transporter arrive au plus vite à destination. C’est un défi de tous les jours ».