22/11/2013 Marine nationale
La rade de Brest vient d’accueillir, du 18 au 22 novembre 2013, la deuxième édition de l’exercice de guerre des mines « Cut Away ». Principale nouveauté de cette édition, la présence d’équipes américaines et britanniques aux côtés des acteurs français de la guerre des mines.
Cet entraînement multilatéral avait pour scénario la sécurisation d’un port de commerce majeur et le rétablissement du trafic maritime d’un pays ami en période post-conflit. A la mer, le bâtiment de base des plongeurs démineurs Styx a notamment mis en oeuvre à plusieurs reprises des robots d’intervention anti-sous-marine (Véhicule sous marin autonome ou AUV). Ainsi les sonars du Remus britannique ont quadrillé pendant plusieurs heures de vastes zones, balayant les fonds sous-marins à la recherche de dangers potentiels. Ces appareils sans fil sont programmés pour effectuer un parcours donné et enregistrer tout au long de ce quadrillage les données recueillies par leur sonar. Ils permettent de couvrir une plus grande surface que les plongeurs, garantissent un gain de temps substantiel et offrent une moindre exposition du personnel à la menace. Les hommes du groupement des plongeurs démineurs de l’Atlantique ont ainsi découvert, investigué et neutralisé la mine et des fûts chimiques fictifs mouillés pour les besoins de l’exercice. A terre, un état-major opérationnel était également déployé sur l’enceinte de l’école navale pour coordonner l’ensemble des activités terrestres et côtières. Les équipes cynophiles et les binômes de plongeurs se sont mobilisés pour détecter toute forme de menace sur la bande littorale, sécuriser les quais et les bassins comme les coques des bâtiments de la force. Les équipes de neutralisation d’explosifs ont également été hélitreuillées ou envoyées à bord de semi-rigides pour effectuer diverses interventions : libération d’otage, neutralisation de véhicules piégés…
« L’objectif d’un entraînement de ce type est de proposer des situations réalistes, très proches de ce que rencontrent ces équipes sur les théâtres d’opérations dans lesquels nous opérons. Le fait de travailler avec nos alliés américains et britanniques nous permet de confronter nos méthodes et nos savoirs faires pour être encore plus facilement intéropérables en cas d’intervention conjointe. La maîtrise de ce domaine de lutte est incontournable, notamment dans les opérations amphibie qui exigent la sécurisation des zones d’intervention », commente le capitaine de vaisseau Jean-Christophe Olieric, commandant l’état-major de la guerre des mines, qui coordonne l’exercice.
« La barrière de la langue n’est pas un problème », estime pour sa part le lieutenant de vaisseau Nathan Isaacs, commandant la Fleet diving unit 3, unité spécialisée dans la récupération de mines inconnues. « Quel que soit le lieu où nous devons intervenir dans le monde, nous sommes confrontés aux mêmes menaces et disposons de méthodes d’intervention et de procédures assez proches. C’est motivant de nous entraîner ensemble, de partager nos retours d’expérience et de trouver conjointement des solutions aux situations que l’exercice nous propose ».
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