09 novembre 2013 Par RFI
De nouveaux détails jettent une lumière crue sur la « relation spéciale » américano-britannique en matière d'espionnage. Plusieurs journaux, notamment britanniques, ont enquêté sur les révélations d'Edward Snowden, l'ancien consultant américain réfugié en Russie. Ils affirment notamment que la NSA a financé largement la GCHQ, la plus importante agence de renseignement britannique.
Une discrétion absolue est la règle d'or de l'agence britannique Governement Communications Headquarters (GCHQ). Avec plus de 6 000 employés, elle est la plus importante agence de renseignement britannique. Elle travaille main dans la main avec la National Security Agency (NSA) américaine, qui l'aurait même financé à près de 120 millions d'euros au cours des trois dernières années.
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Le directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, Eric Dénécé, a déclaré à l'Agence France-Presse que la GCHQ est en gros « dix fois plus petite » que la NSA.
Tempora
Pourtant, Edward Snowden juge qu'en matière d'espionnage de données privées, l'agence britannique a fait pire que les Américains. Elle aurait obtenu un accès à plus de 200 câbles transatlantiques de communication par fibre optique, ce qui pourrait lui permettre de traiter jusqu'à 600 millions de données chaque jour.
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Selon les documents fournis par Snowden, le Royaume-Uni aurait mis en place une vaste opération de surveillance baptisée Tempora, avec un budget de plus d'un milliard d'euros et plusieurs bases secrètes à travers le monde, dont une au Moyen-Orient. Il y aurait un véritable « partage des tâches » : « l'interception des bandes passantes et d'écoutes satellitaires » pour les Américains, les « écoutes au sol et l'interception d'ordinateurs pour les Britanniques ».
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