15/12/2013 latribune.fr
Selon la presse locale, le Brésil, qui compte acheter 36 avions de chasse pour un montant estimé à 35 milliards de dollars, aurait écarté le chasseur français de Dassault laissant en course les modèles américain et suédois. La raison : son coût jugé trop élevé.
La France n'emportera pas un contrat d'avions de chasse de plusieurs milliards de dollars avec le Brésil, car son offre est trop chère, a estimé samedi le quotidien brésilien Folha de São Paulo.
La Folha affirme que l'offre française de 36 Rafale pour quatre milliards de dollars (2,9 milliards d'euros) sera déclinée en raison du prix, trop élevé.
En compétition avec le F/A-18 Super Hornet de Boeing et le Gripen NG de Saab
Le quotidien ne prend pas de pari sur l'identité de celui qui remportera finalement ce contrat très convoité de plus de cinq milliards de dollars.
L'avion de combat français de Dassault-aviation est en compétition avec le F/A-18 Super Hornet de l'Américain Boeing et le Gripen NG du Suédois Saab pour un appel d'offres brésilien portant sur 36 avions de chasse pour le programme FX-2 de l'aéronautique brésilien.
Une vente potentielle qui dure depuis 2009
Au premier jour de sa visite d'Etat au Brésil, le président français François Hollande a rencontré jeudi son homologue Dilma Rousseff à Brasilia, affichant sa volonté de conforter le partage de savoir-faire technologiques et saluant l'augmentation du commerce bilatéral entre les deux pays.
Depuis que le Brésil a annoncé le retrait des avions Mirage 2000 à la fin de l'année, Paris n'a eu de cesse de venter les mérites de ses Rafale, espérant conclure une vente que Nicolas Sarkozy avait cru acquise en 2009.
Les hésitations de Dilma Rousseff
Une ébauche d'accord avait alors été trouvée entre M. Sarkozy et le président brésilien de l'époque, Luiz Inacio Lula da Silva, et Paris avait bien cru emporter la mise. Mais, à son arrivée au pouvoir, Dilma Rousseff a souhaité reconsidérer les options.
Si plusieurs contrats ont été signés à l'occasion de la visite de M. Hollande, le délicat dossier du Rafale n'a en revanche pas été évoqué publiquement, à l'approche de 2014, année des élections générales au Brésil.
La décision finale ne sera pas prise avant fin 2015
Mme Rousseff pourrait ne pas souhaiter conclure un contrat aussi coûteux à l'approche d'échéances électorales, et alors que le gouvernement fait déjà l'objet de vives critiques populaires en raison du coût du Mondial de football, estimé à huit milliards d'euros.
Selon la Folha, la décision finale ne sera pas prise avant 2015.