05 décembre 2013 Romandie.com (AFP)
PARIS - Quelque 1.200 soldats français participeront à l'intervention en République centrafricaine pour aider au rétablissement de la sécurité dans ce pays en proie au chaos, après le vote d'une résolution à l'ONU prévu jeudi, a déclaré le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.
Autour de 1.200 soldats seront déployés en Centrafrique, et l'intervention débutera entre le vote de la résolution à l'ONU ce soir et la date que choisira le président de la République, a déclaré M. Fabius aux médias BFM TV/RMC, précisant que ce serait dans les jours qui viennent.
Dès que le président de la République aura donné le top, les choses vont aller très vite, a ajouté M. Fabius. Ca tombe bien puisque nous avons entre aujourd'hui et samedi à Paris à la fois tous les Etats africains, plus le secrétaire général des Nations unies, plus le président de l'Union européenne, a-t-il rappelé.
Un sommet franco-africain sur la paix et la sécurité en Afrique s'ouvre vendredi à Paris.
Tout le monde est là et nous avons prévu une réunion samedi après-midi autour de la Centrafrique, a souligné M. Fabius.
Il a répété que la France allait intervenir en appui de la force africaine Misca, qui compte 2.500 hommes et doit à terme arriver à 3.600 soldats. La France compte déjà plus de 450 militaires sur le terrain et les autorités françaises avaient jusqu'à présent parlé d'une force française d'un millier de militaires, une fois les renforts prévus déployés.
Le but de l'intervention est d'éviter les drames humanitaires épouvantables et de rétablir la sécurité. Dans un deuxième temps ce sera de favoriser une transition démocratique parce qu'il va falloir organiser des élections, théoriquement début 2015, a ajouté Laurent Fabius.
L'intervention française a le soutien de l'ensemble de la communauté internationale, a-t-il souligné. L'Union européenne va nous aider, la France ne sera pas toute seule, a-t-il affirmé, indiquant que des avions vont être mis à disposition par d'autres pays, sans plus de précisions.
L'UE a déjà débloqué 50 millions d'euros et les Etats-Unis entre 30 et 40 millions, pour financer la force de la MISCA, a-t-il ajouté.
La Centrafrique est en proie à l'anarchie et aux violences de bandes armées depuis le renversement en mars du président François Bozizé par la coalition rebelle Séléka.
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