11 décembre 2013 à 13:31 Par RFI
Le président français, François Hollande a rencontré, mardi 10 décembre 2013, à Bangui le président de la transition, Michel Djotodia, ainsi que le Premier ministre Nicolas Tiangaye et le président du CNT, Alexandre Ferdinand Nguendet. François Hollande a exhorté Michel Djotodia à reprendre au plus vite le contrôle sur les éléments armés de l'ex-Seleka. Une rencontre à l’atmosphère tendue.
En arrivant au salon présidentiel de l'aéroport de Bangui, où l'attendait François Hollande, Michel Djotodia était tout sauf serein, affirme un témoin. Le président de la transition ne savait pas sur quel pied danser surtout après les propos très fermes tenus trois jours plus tôt par le président français. Celui-ci avait en effet déclaré à RFI, « on ne peut pas laisser en place un président qui n'a rien pu faire, voire qui a laissé faire ».
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Dans l'après-midi, mardi, à Bangui, circulait une rumeur selon laquelle la France voulait renverser Djotodia. Rumeur qui était manifestement arrivée aux oreilles du président centrafricain, car avant de rencontrer François Hollande, il était plus que nerveux raconte un témoin, et il se demandait s'il serait toujours en poste après cette rencontre.
Ambiance électrique
« L'ambiance était électrique au début », relate toujours ce témoin. Et même si le ton est resté courtois la tension était palpable. Au fil des minutes cependant, Michel Djotodia se rend compte que François Hollande n'a d'autres intentions que de rappeler au chef de la transition ses obligations. Et l'ambiance s'est détendue.
Cependant François Hollande n'a pas mâché ses mots sur la situation sécuritaire. Il a mis en garde le président de la transition : s'il n'arrive pas à maitriser les hommes de la Seleka, « la France ira droit au but », selon l'expression rapportée par un témoin de la scène.
Il n'y a pas eu de tête-à-tête entre François Hollande et Michel Djotodia. L'entretien s'est déroulé en présence du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, mais aussi de Nicolas Tiangaye, le Premier ministre et Alexandre Ferdinand Nguendet, le président du Conseil national de transition.
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