18/12 Par Bruno Trevidic – LesEchos.fr
Le gouvernement brésilien a finalement fait le choix du Gripen du suédois Saab pour la fourniture de 36 avions de combat, pour une valeur de 4 milliards de dollars.
Le Rafale de Dassault Aviation n’ira pas au Brésil. Après des années de tergiversations, le gouvernement brésilien a finalement fait le choix du Gripen du suédois Saab pour la fourniture de 36 avions de combat, pour une valeur de 4 milliards de dollars. L’avion suédois, qui était également opposé au F-18 Super Hornet de Boeing, serait la solution la moins onéreuse, selon des informations de la presse brésilienne.
Même si les chances du Rafale semblaient très compromises ces derniers temps, cette décision est une défaite de taille pour l’avion français, qui semblait, un temps, très près de l’emporter. En septembre 2009, le président Nicolas Sarkozy en visite au Brésil avait même cru pouvoir annoncer un accord avec le président brésilien Lula sur la vente de 36 Rafale. Mais la décision finale, prévue pour décembre 2009, avait été reportée à plusieurs reprises et la présidence de Lula s’était finalement achevée sans que le contrat ne soit signé. Son successeur Dilma Rousseff jugea ensuite plus urgent de reporter la décision, pour cause de restrictions budgétaires, plongeant le camp français dans le doute et ouvrant la porte à une vigoureuse contre-offensive commerciale américaine, qui replaça le F-18 en pole position. Les révélations sur l’espionnage de la présidence brésilienne par l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine, qui provoquent l’annulation en octobre d’un voyage officiel de Dilma Rousseff aux Etats-Unis, sonnent le glas des espérances américaines. Mais sans pour autant relancer les chances du Rafale. En dépit d’une visite officielle de François Hollande au Brésil, le 12 septembre, Brasilia aurait finalement jugé le Rafale trop cher.
Malgré cet échec, Dassault reste néanmoins confiant sur ses chances de signer un premier contrat à l’export pour le Rafale en Inde, courant 2014. Depuis janvier 2012, l’avionneur est en négociation exclusive avec les Indiens pour la fourniture de 189 appareils d’une valeur de 13 milliards d’euros.