07 décembre 2013 Romandie.com (AFP)
KABOUL - Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel est arrivé samedi à Kaboul, alors que les Etats-Unis sont exaspérés par le refus du président afghan Hamid Karzaï de signer un traité de sécurité (BSA) considéré comme crucial par Washington.
De source américaine, on indiquait qu'aucune rencontre n'était prévue pour M. Hagel avec le président Karzaï, tandis que la présidence afghane affirmait que les deux hommes se rencontreraient samedi - dernier en date des nombreux désaccords ces derniers temps entre les alliés.
M. Hagel ne prévoit pas de rencontrer le président Karzaï pendant son séjour en Afghanistan, a déclaré aux journalistes un haut responsable du ministère américain de la Défense.
Les Etats-Unis ont dit clairement leur position sur le BSA. Et le président Karzaï, il y a deux jours, a redit qu'il n'était pas prêt à signer, a-t-il ajouté.
L'emploi du temps du président prévoit une rencontre avec M. Hagel ce soir, suivie d'un dîner, a déclaré de son côté le porte-parole de M. Karzaï, Aimal Faizi, ajoutant que l'Afghanistan était désireux de discuter des points encore non résolus concernant le BSA.
Fin novembre, c'est la conseillère de sécurité nationale du président Barack Obama, Susan Rice, qui était venue tenter de convaincre M. Karzaï de signer cet accord qui encadrerait la présence éventuelle de soldats américains en Afghanistan après fin 2014.
La Maison Blanche a à cette occasion laissé planer la menace d'une option zéro, avec retrait de tous les soldats américains d'ici un an, à la fin de la mission de combat de la force de l'Otan (Isaf), et la suppression des milliards de dollars d'aide militaire promis à Kaboul.
De quoi faire craindre l'effondrement de l'Etat central afghan, déjà faible et sous perfusion de l'aide internationale, au profit des insurgés, 12 ans après la chute des talibans qui avaient offert un sanctuaire à Oussama ben Laden et Al-Qaïda avant les attentats du 11-Septembre.
Malgré ces pressions, M. Karzaï persiste à affirmer que ce sera à son successeur de signer l'accord, après la présidentielle d'avril, ce qui serait trop tard selon Washington pour planifier le déploiement des 15.000 soldats destinés à entraîner et soutenir les forces afghanes.
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