10.12.2013 20h09 Romandie.com (ats)
Le président français François Hollande est arrivé mardi soir à Bangui, placée sous couvre-feu. Il s'est recueilli devant les cercueils des deux soldats français tués quelques heures plus tôt lors d'opérations de désarmement de milices.
Accompagné notamment du chef de la diplomatie française Laurent Fabius, M. Hollande est arrivé à 19h15 à l'aéroport de Bangui, où se trouve la base des forces françaises, en provenance d'Afrique du Sud où il avait assisté à la cérémonie d'hommage à l'ancien président sud-africain Nelson Mandela.
Le chef de l'Etat français s'est recueilli dès son arrivée devant les cercueils des deux paras tués dans la nuit de lundi à mardi, alors que Bangui était survolée en permanence par des avions de combat. Il s'agit des premières victimes dans les rangs militaires français depuis le déploiement de l'opération en Centrafrique, en appui aux forces africaines. Cinq jours après le début officiel de son intervention en Centrafrique, l'armée française fait face à des "accès de violence", pillages et tentatives de représailles contre les civils musulmans, lourds de menaces pour la suite des événements.
Coups de feu, mouvements de foule, corps sans vie sur la chaussée: la confusion a régné une grande partie de la journée dans le quartier "Combattant", proche de l'aéroport M'Poko.
C'est dans un quartier voisin que deux militaires français ont été tués dans un accrochage au cours de la nuit, lors d'un échange de tirs "à très courte distance". Selon l'état-major, l'échange de feu "extrêmement nourri" a eu lieu vers 23h30 à l'est de l'entrée de l'aéroport.
La France a déployé un contingent de 1600 soldats en Centrafrique, pour l'essentiel dans Bangui, mais aussi dans le nord-ouest du pays. Il vient appuyer la force africaine présente sur place, la Misca, désormais forte de 3000 soldats. Les soldats français ont pour mission de "rétablir la sécurité, protéger les populations et garantir l'accès de l'aide humanitaire".
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