29 novembre, 2013 – BBC Afrique
La rébellion touareg a annoncé qu'elle reprenait la guerre contre l'armée malienne, en riposte aux incidents de la veille à l'aéroport de Kidal, dans le nord du Mali.
"Là où on trouvera l'armée malienne, on lancera l'assaut sur elle. Ce sera automatique. Les mises en garde sont terminées", a déclaré à l'AFP Mahamadou Djeri Maïga, vice-président du MNLA.
"Ce qui s'est passée est une déclaration de guerre. Nous allons leur livrer cette guerre", a affirmé M. Maïga.
Jeudi, quelques centaines de manifestants avaient pénétré dans l'aéroport de Kidal, poussant le Premier ministre malien Oumar Tatam Ly, qui devait s'y poser, à faire demi-tour.
D'après certains protestataires, les militaires maliens ont ouvert le feu sur eux.
Selon le MNLA, les tirs "à balles réelles", "sur des femmes et des enfants qui manifestaient pacifiquement", ont fait un mort et cinq blessés .
Pour le gouvernement malien, ses troupes, "prises à partie par des éléments incontrôlés", ont procédé à des "tirs de sommation" après avoir essuyé "des jets de pierre et des tirs d'armes".
La MINUSMA appelle à la retenue
La MINUSMA, la force de l’ONU au Mali, a invité vendredi à la retenue et à la reprise des discussions entre Bamako et la rébellion.
Mais le MNLA accuse les autorités maliennes de "violer les accords de Ouagadougou”.
Les mouvements rebelles touareg avaient signé en juin à Ouagadougou un accord de paix avec Bamako visant à permettre l'organisation de la présidentielle de juillet à Kidal, ville sous contrôle des groupes armés touareg.
Les relations entre les deux parties se sont envenimées ces dernières semaines, malgré la tenue le week-end dernier du premier tour des élections législatives, qui se sont convenablement déroulées dans le nord du Mali.