Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian est optimiste sur les «résultats «du Rafale en Inde et dans le Golfe
20/12/2013 Gil Bousquet – LaDepeche.fr
Le groupe d’aviation Dassault s’est fendu d’un communiqué hier pour prendre acte du choix du Brésil pour son concurrent Saab. Brasilia a en effet annoncé être entré en négociations exclusives pour l’achat de 36 exemplaires du Grippen, un avion de choix suédois pour cinq milliards de dollars. Cette nouvelle défaite commerciale du Rafale à l’export, allonge la liste des déconvenues de l’avion de combat français sur le marché mondial. Pour l’instant, aucun contrat, hormis avec l’armée française, n’a été signé. Mais le ministre de la Défense a jugé que cette situation pouvait être corrigée rapidement avec un possible contrat géant en Inde.
Selon les analystes l’échec du Rafale tient à un prix d’un prix trop élevé. Alors qu’un journaliste évoquait le prix «deux fois plus élevé» du Rafale par rapport au Gripen, l’administrateur du groupe aéronautique Olivier Dassault a rétorqué hier soir : «Mais il est quatre fois meilleur ! La qualité a un prix». Il n’empêche sans un contrat rapidement signé à l’export, la chaîne d’assemblage de l’avion de combat multi-rôle est en danger. Il faut en effet environ trois ans entre la signature d’un contrat ferme et l’entrée en production. Or la chaîne d’assemblage ne fournit que son unique client : l’armée française. Mais Jean-Yves Le Drihan, le ministre de la Défense, s’est montré confiant hier sur le contrat indien : un méga-contrat de 126 appareils estimé à plus de douze milliards de dollars. New Delhi a retenu en janvier 2012 le Rafale, le préférant en finale à l’Eurofighter d’EADS. Des possibilités s’ouvrent aussi au Qatar et aux Émirats Arabes Unis. Le Rafale n’a pas dit son dernier mot.
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