30/01/2014 Cne Nolot, communication CDAOA - Armée de l'air
Un exercice aérien franco-italien appelé « APEX » a eu lieu le 21 janvier 2014. Le scénario s’appuyait sur le déroutement d’un avion de ligne, simulé par un Alphajet, afin de tester la mise en œuvre des procédures de défense aérienne des deux pays.
À 09h15, le centre de détection et de contrôle (CDC) de Lyon Mont-Verdun détecte un avion de ligne, en provenance du Luxembourg et à destination de Carthage en Tunisie, suspecté d’être détourné d’après le plan de vol déposé par le pilote. Le CDC prend immédiatement contact avec le centre national des opérations aériennes (CNOA) de Lyon qui, sous l’autorité de la haute autorité de défense aérienne, classe l’avion «douteux».
Le CNOA demande alors le décollage de la permanence opérationnelle d’Orange. Le chasseur doit intercepter l’avion de ligne qui se dirige vers l’Italie. Le Mirage 2000C en approche de l’appareil tente un contact radio, sans succès. En Italie, le combined air operations center de Poggio Renatico est informé de la menace aérienne et prend le relais du CNOA. L’avion vient d’être classé « hostile ». Il est dans l’espace aérien italien et a mis le cap sur la ville de Rome, refusant toujours de répondre aux sollicitations radio du chasseur français.
09h49, le Mirage 2000C transfère l’interception à 2 Eurofighter italiens. La décision est prise par les militaires italiens de contraindre l’avion à se poser sur le terrain aéronautique de Grosseto, au sud de la Toscane.
Comme tous les exercices transfrontaliers réalisés avec les pays limitrophes européens, « APEX » entraîne les chaînes de commandement et de contrôle des armées de l’air italienne et française. Il a révélé une fois encore toute l’importance de la première analyse d’une menace de type Renegade (avion commercial utilisé à des fins terroristes), permettant ainsi un transfert de responsabilité de bon niveau.
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