28 janvier 2014 Par Hassan Meddah - Usinenouvelle.com
1400 postes seront supprimés en France dans le cadre de la restructuration du groupe Airbus... dont les deux tiers dans les activités spatiales.
A l'occasion du comité européen du groupe Airbus (ex-EADS), les salariés français ont appris mardi 27 janvier comment ils allaient être affectés dans le détail par les 5800 suppressions de postes annoncées en décembre dernier. Près de 1400 postes seront supprimés sur trois ans en France, touchant les activités spatiales (ex-Astrium) et défense (ex-Cassidian).
L'ensemble des sites du groupe est concerné par les réductions d’effectifs: Les Mureaux (309 postes) et Elancourt (411 postes) en région parisienne, mais également Saint-Médard-en-Jalles (213 postes) en Aquitaine, et Toulouse (396 postes) en Midi-Pyrénnées. Les réductions dites "de synergies" sont estimées à plus de 500 personnes.
"A la calculatrice"
C'est Bernhard Gerwert, patron de la nouvelle branche Defense et Space, la plus exposée à la baisse des commandes des grands pays européens, ainsi que Thierry Baril, le DRH du groupe, qui ont précisé les chiffres pour l'ensemble des pays européens.
En France, les activités spatiales, aussi dans le domaine des lanceurs (Les Mureaux) que des satellites (Toulouse) paient le prix fort supportant les deux tiers environ des suppressions de postes. Les syndicalistes indiquent ne pas comprendre la logique derrière cette restructuration. "On dirait que la direction a fait ça à la calculatrice, en traduisant brutalement les économies recherchées en nombre de postes à supprimer. Du côté de l'ex-Astrium, ils n'ont pas pris en compte les dernières commandes engrangées qui confortent le plan de charge industriel. Avec ces suppressions, les équipes se demandent comment elles vont faire face", explique même Jean-Marie Peeters, syndicaliste CFDT au sein du comité de groupe européen.
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