Exercice de certification NRF (NATO Response Force) du quartier général du corps de réaction rapide France (CRR-Fr, Lille) STEADFAST JAZZ 2013. Crédit : JR.Drahi/armée de Terre
18/02/2014 CNE ROSSI
Au profit des états-majors tactiques, l’appui au commandement comprend les systèmes de commandement et de transmissions des postes de commandement (PC), mais aussi le soutien de quartier général (SQG).
« La fonction appui au commandement regroupe l’ensemble des moyens permettant aux autorités de commander et aux états-majors de fonctionner et de communiquer », définit le FT 04 [1]. Si 90 % de l’appui au commandement reposent sur les capacités des systèmes d’information et de communication (SIC), les ordinateurs en réseau sont indissociables des shelters ou de l’infrastructure des sites de PC. L’organisation des SIC et du soutien de quartier général est coordonnée par un commandement unique. Chacun de ces métiers se décline en sous-spécialités.
Les SIC garantissent l’acheminement de l’information grâce aux systèmes de communication (SC) et aux systèmes d’information (SI). Les SI désignent le déploiement d’ordinateurs, de routeurs et de serveurs, qui hébergent les systèmes d’information opérationnels (SIO), protégés et cloisonnés en fonction de leurs niveaux de confidentialité grâce à la sécurité des systèmes d’information (SSI).
Le soutien de quartier général (SQG), lui, s’applique aux installations de l’ensemble du PC : abris modulables de poste de commandement (AMPC), énergie, tentes et infrastructures. Il concerne aussi le soutien vie et logistique : alimentation, hébergement, gestion administrative. Enfin, puisqu’un état-major est vulnérable, le SQG est aussi chargé de sa protection, aux abords immédiats comme en patrouille élargie, ou lors des déplacements des autorités.
Sans interruption
Lors de chaque phase d’une opération, notamment aux instants critiques que constituent les bascules ou les projections de PC avancés, l’appui au commandement doit se poursuivre sans interruption. Il doit aussi pouvoir s’affranchir de toute infrastructure préexistante, conserver une autonomie totale et garantir la liaison avec les troupes, au plus près du contact. « Au Mali, les PC se sont installés à partir de rien ou presque. Quand le PC avance, l’appui au commandement doit garantir une fiabilité sans faille du fonctionnement pendant le mouvement et s’adapter au rythme de la manœuvre.Lors de la progression de la force SERVAL du sud vers le nord, l’appui au commandement a assuré la mission sans interruption », précise le colonel Olivier Thibesard, chef de la section appui au commandement du CDEF.
Système nerveux de la conduite des opérations, l’appui au commandement est associé en permanence à la planification des opérations d’un état-major. Il représente 7 à 10 % de la force projetée et peut être ponctuellement renforcé pour certaines opérations.
[1] FT 04 Les fondamentaux de la manœuvre interarmes, édité par le CDEF en 2011.