13/02/2014 CNE ROSSI - Armée de Terre
Les feux indirects impliquent que la personne qui désigne la cible soit différente de celle qui tire. C’est un appui interarmées dont l’emploi est soumis à la décision du chef tactique.
Dans l’armée de Terre, c’est l’artillerie sol-sol qui incarne la fonction appui feu. Pour produire un effet sur le terrain, celle-ci dispose d’un panel de moyens, employés selon l’effet à obtenir : éclairement, aveuglement, neutralisation, destruction, etc.
« Les moyens sont répartis en fonction des besoins », précise le lieutenant-colonel Jean-Marie Delion, officier traitant feux 3D du CDEF. Ces trois types de moyens sont : le mortier de 120 mm avec une portée de 8 km, les canons de 155 mm du TRF1et de l’AUF1 d’une portée de 28 km ou encore celui du Caesar d’une portée de 38 km, et enfin, le lance-roquettes unitaire (LRU).
Ce nouvel équipement, avec une portée de 80 km et une précision métrique, sera livré courant 2014.
La coordination est indispensable pour la gestion des feux et des intervenants 3D dans la zone d’action. L’organisation de l’espace aérien répond à la double obligation de conserver la liberté d’emploi de tous les moyens feux tout en assurant la sécurité des vecteurs évoluant dans la 3D. « Si un hélicoptère de manœuvre intervient pour une évacuation sanitaire et l’extraction d’un blessé, le spécialiste artillerie interdit temporairement tout tir indirect, souligne le LCL Delion. Il y a un responsable de la gestion de la 3D à chaque niveau. »
Pour neutraliser les aéronefs ennemis, la défense surface air prend le relais pour la défense aérienne. Sous l’autorité du commandant de la force, l’Air Defence Commander suit les mouvements aériens dans la zone des combats et centralise l’engagement des feux antiaériens. Située au niveau interarmées, cette autorité coordonne le tir des frégates de défense aérienne de la marine, des aéronefs et unités sol-air de l’armée de l’air, et des Mistral de l’armée de Terre.
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