L'armée française est l'une des rares au monde à pouvoir être engagée sur plusieurs théâtres à la fois.
07/02/2014 Par L'Express
Avec des matériels pour la plupart anciens, la défense écope tout de même d'un huit sur dix d'après l'étude de l'Institut Montaigne sur la dépense publique.
Avec 1,54 % du PIB consacré à la défense (hors pensions), la France dépense plus pour ses armées que la plupart des pays européens. Cependant, cette part ne cesse de baisser, bien loin des 2% recommandés par l'Otan. En maintenant un budget annuel de l'ordre de 31,4 milliards d'euros (une somme qui sera toutefois diminuée du montant de l'inflation) dans la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019, Paris s'efforce de tenir son rang.
Jusqu'à quand ? Avec moins de militaires et des contrats opérationnels revus à la baisse, l'armée française risque le déclassement si la LPM n'est pas respectée.
Le coût: 31,4 milliards d'euros
Les principaux postes
Equipements: 16,48 milliards.
Salaires, hors opérations extérieures (opex): 10,98 milliards.
Fonctionnement: 3,48 milliards.
Opex: 0,45 milliard.
La note de L'Express: 8/10
L'armée française est l'une des rares au monde à pouvoir être engagée sur plusieurs théâtres à la fois. Elle possède aussi une capacité d'"entrer en premier", c'est-à-dire d'ouvrir seule un front, comme au Mali. Plus de 8000 militaires français sont déployés, principalement en Afrique. Ces dernières années, les opérations se sont multipliées (Afghanistan, Libye, Mali, Centrafrique...).
Mais ces conflits ont remis en lumière des insuffisances, notamment en matière de disponibilité des matériels, pour la plupart très anciens, et de capacités : drones, avions ravitailleurs et de transport tactique. La LPM ne comblera que partiellement ce retard.