21/02/2014 Armée de l'air
Mardi 18 février 2014, le Général d’Armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées, est venu assister à la première opération stratégique « Poker » de l’année.
Cette opération d’envergure, organisée plusieurs fois par an par les forces aériennes stratégiques (FAS), est une mission représentative du raid nucléaire, au travers d’une mission de longue durée au-dessus du territoire métropolitain.
Permettant notamment d’entrainer les équipages à la préparation et l’exécution des missions stratégiques, grâce au soutien apporté par le personnel des bases de stationnement ou de déploiement des forces, cette opération aérienne majeure consiste à entraîner dans des conditions très réalistes les moyens des forces aériennes stratégiques et d’unités conventionnelles répartis sur l’ensemble du territoire. À l’heure dite, le général de corps aérien Patrick Charaix, commandant les FAS, donne l’ordre de décoller à l’ensemble des moyens, mis en œuvre depuis le centre d’opérations situé dans l’ouvrage enterré du site de Taverny (95).
Pour cette première édition de l’année 2014, près d’une cinquantaine d’aéronefs ont participé à cette opération : ainsi, outre les équipages des unités FAS (C 135 du groupe de ravitaillement en vol 2/91 « Bretagne », Mirage 2000N de l’escadron de chasse 2/4 La Fayette et Rafale B de l’escadron de chasse 1/91 « Gascogne ») prenant l’air au départ des bases aériennes de Saint Dizier, Avord et Istres, les équipages des Mirage 2000 C d’Orange, Mirage 2000 D de Nancy, Mirage 2000-5 de Luxeuil, Rafale C de Saint-Dizier et Mont de Marsan, et E-3F d’Avord ont concouru ensemble à la réussite de l’opération, soit en protection du raid nucléaire, soit en tant que moyens offensifs à l’encontre de ce dernier. Lors d’un vol d’endurance de plusieurs heures enchaînant vols à haute altitude, pénétrations à basse altitude et ravitaillements en vol, celui-ci a dû échapper aux menaces aériennes et terrestres adverses, joués notamment par l’escadron de défense sol/air de Mont de Marsan, pour atteindre son objectif : le tir simulé de missiles ASMP A sur des cibles préétablies.
Cette opération « Poker » démontre la capacité des équipes techniques à préparer les avions dans les délais prescrits et l’aptitude des équipages à exécuter la mission ultime.
Appréciant particulièrement d’assister à cette opération depuis le centre névralgique des FAS, le CEMA a constaté le professionnalisme et la rigueur du personnel des FAS qu’il a félicité pour la qualité de son engagement,
Pour mémoire, les Forces Aériennes Stratégiques assurent depuis 1964 la permanence de la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire française. Cette mission, ininterrompue depuis 50 ans, positionne ce commandement comme la première composante permettant au président de la République de garantir en toutes circonstances la liberté d’appréciation, de décision et d’action de la France dans le cadre de ces responsabilités internationales.
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