Arrivée d'une partie du contingent chinois à Bamako, le 4 décembre 2013. Photo MINUSMA Fred Fath
02 février 2014 Par RFI
Depuis samedi 1er février, les représentants des quinze membres du Conseil, menés par la France et par le Tchad, viennent tenter de relancer les discussions en cours pour la paix, entre l’Etat malien et les groupes armés présents dans le nord du pays. Des discussions qui doivent porter sur le statut des régions du Nord du Mali, qui auraient dû s’ouvrir en novembre et qui n’ont toujours pas commencé.
Mopti, la ville où s'est d'abord rendue la délégation du Conseil de sécurité, n’a pas été choisie au hasard puisqu’elle se trouve tout juste à la limite entre le sud et le nord du pays. Elle peut donc être considérée à la fois comme une frontière ou comme un point de jonction. L’une des pierres d’achoppement qui empêchent la tenue des négociations entre l’Etat malien et les groupes armés, est le lieu des discussions, le choix de la capitale malienne, Bamako, posant problème aux groupes armés.
Or, de source diplomatique, cette ville de Mopti est une piste actuellement explorée, comme lieu alternatif. Après une visite éclair dans les locaux du gouvernorat et sur le camp de la Mission des Nations unies, puis des rencontres avec des représentants de la société civile sont également prévues, la délégation se rendra dans l'après-midi à Bamako.
L'engagement de Ouagadougou
Un entretien est alors prévu avec le président malien Ibrahim Boubacar Keita . « Après le plein rétablissement de l'ordre constitutionnel, rétablissement que nous devons au peuple malien » déclarait dès hier soir Gérard Araud, représentant de la France au Conseil de sécurité et co-leader de la délégation qui se trouve au Mali.
« Les membres du Conseil de sécurité souhaitent appuyer la mise en place, dès que possible, d’un dialogue national inclusif pour une solution durable au nord du Mali. Une solution qui ne peut être que malienne, décidée par les maliens et pour le Mali » ajoute Gérard Araud.
Avec ces mots, Gérard Araud trouve une manière à la fois très nuancée et très claire de dire que le Conseil de sécurité est venu rappeler au président malien l’engagement pris par son pays en juin dernier à Ouagadougou. Celui d'ouvrir des négociations avec les groupes armés.
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