20/02/2014 Armée de l'air - Economie et technologie
Samedi 15 février 2014, l’A400M « Atlas » MSN 8, récemment baptisé « Ville de Toulouse », s’est envolé du tarmac de la base aérienne 123 d’Orléans à destination de Djibouti pour une mission d’expérimentations. Une première pour l’Atlas et ses équipages.
Il est 7 h 40 lorsque l’avion de transport tactique à allonge stratégique quitte la piste orléanaise, en emportant onze tonnes de fret et 42 passagers, installés de part et d’autre des palettes de cargaison, pour un vol de 3000 nautiques (5560 kilomètres). « Ce premier long vol est très prometteur », se félicite le lieutenant-colonel Olivier Luneau, commandant de bord et commandant en second de la Multinational entry into service team (MEST) A400M.
Arrivés sans encombre sur la base aérienne 188, les équipages de l’A400M et le personnel du centre d’expériences aériennes militaires (CEAM) entrent dans le vif du sujet. Le 16 février 2014, 30 passagers prennent place dans la soute de l’Atlas, prêts à participer à un vol test de 90 minutes. « Il est très intéressant pour nous d’obtenir le point de vue de passagers embarqués en soute, confie le général Richard Reboul, commandant le CEAM. Après un vol tactique, les futurs parachutistes, devront être capables d’effectuer leur mission au sol dans des conditions optimales. Nous avons donc demandé aux passagers de remplir un questionnaire, leur permettant de nous donner les impressions ressenties pendant toutes les phases de vol. »
Au-dessus du territoire djiboutien, l’A400M a réalisé les manœuvres tactiques mises au point à l’aide du simulateur implanté à Orléans et effectuées dans un premier temps au-dessus de la métropole. L’équipage a également mené une phase de vol hypothalassique en survolant le lac Assal, situé à une altitude de 150 mètres sous le niveau de la mer. « C’était un vol un peu énergique, avec des virages relativement serrés, explique le lieutenant-colonel Luneau. Les conditions de vol n’étaient en rien comparables à celles d’un avion de ligne. À présent, nous allons étudier les questionnaires, au même titre que les paramètres de vol, pour comprendre et faire en sorte que les parachutistes se sentent pour le mieux lors des phases de vol tactique ». Cette mission va également permettre une analyse plus approfondie du comportement de l’avion par temps chaud et en basse altitude au-dessus d’un relief accidenté.
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