02.02.2014 Romandie.com (ats)
Des bateaux de garde-côtes chinois ont pénétré dimanche dans les eaux territoriales d'îles que se disputent âprement la Chine et le Japon, ont annoncé les garde-côtes japonais. Depuis plus d'un an, les relations sino-japonaises sont au plus bas en raison de ce conflit.
Les trois bâtiments sont entrés vers 10h00 locales (02h00 en Suisse) dans les eaux territoriales qui entourent les îles Senkaku, en mer de Chine orientale, contrôlées par le Japon mais revendiquées par Pékin sous le nom de Diaoyu, ont précisé les garde-côtes. Ils sont restés environ 2h30 sur place.
A Pékin, l'Administration publique des océans citée par l'agence Chine nouvelle a confirmé que des navires de garde-côtes patrouillaient "les eaux territoriales autour des îles Diaoyu".
En septembre 2012, le Japon a nationalisé trois des cinq îles principales de l'archipel de la discorde, déclenchant une semaine de manifestations antijaponaises, parfois violentes, dans plusieurs villes de Chine.
Zone d'identification aérienne
Pékin envoie depuis lors régulièrement des patrouilles de garde-côtes dans les eaux territoriales de ces îles situées à 200 km au nord-est de Taïwan et 400 km à l'ouest d'Okinawa (sud du Japon), faisant redouter un incident avec les navires japonais qui y croisent aussi.
À la fin novembre 2013, Pékin avait de plus décrété une "zone d'identification aérienne" (ZAI) au-dessus de la mer de Chine orientale qui chevauche celle du Japon et surtout englobe les îles inhabitées Senkaku/Diaoyu.
La Chine exigeait dès lors que tout appareil étranger qui la traverse s'identifie. Mais le Japon, les États-Unis et la Corée du Sud ont depuis fait voler des appareils militaires dans la zone sans en informer Pékin, afin de bien montrer qu'ils faisaient fi de cette demande.
Pékin revendique la totalité de la mer de Chine, y compris les zones qui sont loin de ses côtes.