13/03/2014 Adjudant-chef Mireille Léger - Actus Air
Le 16 février à 03h08 du matin, COSMOS 1220, un satellite militaire de reconnaissance navale de quatre tonnes, utilisé par les Soviétiques durant la Guerre froide, est entré dans l’atmosphère. En liaison étroite avec le CNES1 et certains pays alliés dotés de moyens de détection adaptés, la division "surveillance de l’espace" (DSE) du commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) a suivi la trajectoire de cette rentrée atmosphérique à risques (RAR).
En cas de danger spatial inopiné, le CDAOA a pour mission de contribuer à l’alerte de la population. À ce titre, le premier volet de responsabilités concernant les RAR est confié aux spécialistes de Division surveillance de l’espace. Durant les semaines précédant sa rentrée dans notre atmosphère, COSMOS 1220 a donc fait l’objet d’un suivi attentif à l’aide du système GRAVES2 et des radars de trajectographie SATAM3. Ainsi, les données recueillies et analysées par le CNES ont pu être comparées aux calculs de probabilité obtenus par nos voisins allemands et les homologues américains du CNES (JSpOC4). Lorsqu’un satellite de cette taille retombe dans l’atmosphère, il est soumis à de multiples frottements qui provoquent sa destruction. Il est estimé qu’environ 30 % de la masse survit à la traversée de l’atmosphère. D’après les estimations, les restes de COSMOS 1220 se sont dispersés dans l’océan Indien.
En 2013, six RAR plus imposants que COSMOS 1220 ont été suivis par la DSE en coordination avec le CNES. Aucun d’entre eux n’a créé de dommage en retombant sur notre planète.
CNES1: Centre national des études spatiales
GRAVES2: Grand réseau adapté à la veille spatiale
SATAM3: Radar de suivi et d’acquisition de trajectoires avion et munitions
JSpOC4: Joint space operations center
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