13 mars 2014 par Nicolas Laffont – 45eNord.ca
Le Rafale serait en mesure de rivaliser avec le F-35 et Dassault aviation prêt à offrir encore plus de retombée économiques au Canada, selon ce qu’a indiqué le vice-président principal de Dassault aviation, Yves Robins, au cours d’une interview donnée à Radio-Canada.
Présent récemment à la Conférence sur la défense et la sécurité à Ottawa, Dassault aviation a présenté un nouveau visage à l’industrie canadienne, mais également aux décideurs politiques et aux militaires.
Ainsi, dans une brochure que 45eNord.ca s’est procuré, Dassault rappelle que les capacités du «Rafale pour le Canada» répondent et souvent dépassent, les exigences aériennes de six missions définies dans la Stratégie de Défense Le Canada d’Abord, et notamment en ce qui concerne les exigences dans le cadre du NORAD.
Le bi-moteur français, que l’on a pu voir en action en Afghanistan, en Libye ou plus récemment au Mali, serait bon pour effectuer tous les types de missions: reconnaissance et police aérienne, combats air-air, air-mer et air-sol, appui feu rapproché en pénétration à basse altitude et destruction des défenses aérienne de l’ennemi.
Plus d’un an après que le compteur soit reparti à zéro, Ottawa n’a toujours pas pris de décision sur le modèle d’avion de chasse désiré pour remplacer sa flotte actuelle de CF-18.
«Non seulement nous sommes prêts à transférer l’assemblage final de l’avion ici au Canada, mais nous sommes également prêts à associer l’industrie aéronautique canadienne à la production de certains éléments de cet avion», a déclaré Yves Robins à Radio-Canada.
Lockheed Martin, est particulièrement visé par Dassault, et rappelle que plus de 70 entreprises canadiennes participent déjà à sa conception et à sa construction, dont plusieurs se situent dans la grande région de Montréal. Le constructeur américain se garde toutefois un droit sur l’entretien et les propriétés intellectuelles de son appareil.
C’est pourquoi Dassault propose également de transférer au Canada tout l’entretien, la maintenance et la modernisation de l’avion, incluant les droits de propriétés intellectuelles et «tous les transferts de technologie pour lesquels nous avons l’autorisation du gouvernement français, sans aucune restriction», précise Yves Robins.
Le mois dernier, en réponse aux dérapages de ses projets d’acquisitions militaires, dont celui du F-35, le gouvernement fédéral annonçait une nouvelle stratégie d’approvisionnement et insistait sur la nécessité d’optimiser les retombées économiques des futurs achats.
Le groupe français Dassault, qui veut forcer le jeu, maintient que son avion multirôle répond aux attentes actuelles et à venir du Canada. «Nous pensons qu’il est indispensable d’ouvrir cette compétition de manière à ce que chacun des concurrents puisse faire la meilleure proposition, la plus compétitive et la plus avantageuse pour le Canada», estime Yves Robins.
Dernier avantage, et non des moindres, selon Dassault, avec tous les différents transferts, dont celle de la propriété intellectuelle, «le Canada pourrait même mettre au point une version authentiquement canadienne du Rafale». Un Rafale made in Canada?
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