21/03/2014 Par LEXPRESS.fr
Les services secrets canadiens suspectent la DGSE d'être derrière une opération de piratage informatique depuis 2009, révèle Le Monde ce vendredi.
Et si la France passait dans le camp des espions? Affichée comme victime des écoutes de la NSA, la France ne serait pas en reste niveau espionnage selon les services secrets canadiens, révèle Le Monde ce vendredi.
Les Canadiens suspecteraient en effet la DGSE, services de renseignements français, "d'être derrière une vaste opération de piratage informatique, qui aurait débuté en 2009 et se poursuivrait toujours, grâce à un implant espion". L'attaque viserait en premier lieu des institutions iraniennes liées au programme nucléaire du pays, mais également le Canada, l'Espagne, la Grèce, la Norvège, la Côte d'Ivoire et l'Algérie.
Selon les services secrets canadiens, la DGSE (Direction générale de sécurité extérieure) empièterait également sur les tablettes de la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur), en menant cette opération de piratage informatique contre des intérêts ciblés en France.
Confirmation des services secrets canadiens
Le document que s'est procuré Le Monde émane du Centre de la sécurité des télécommunications du Canada, extrait des archives de la NSA. "Nous estimons, avec un degré modéré de certitude", conclut le CSEC, "qu'il s'agit d'une opération sur des réseaux informatiques soutenue par un Etat et mis en oeuvre par une agence française de renseignement."
Interrogée par Le Monde, la DGSE s'est refusée à tout commentaire "sur des activités réelles ou supposées". Le CSEC, en revanche, s'est montré plus disert et a confirmé au Monde que ce document émanait bien de ses services, sans pour autant rentrer dans le détail de cette chasse au logiciel espion.
commenter cet article …