24/03/2014 Le Point.fr (AFP)
L'heure est désormais aux sanctions contre Moscou, après son intervention en Ukraine. La Russie pourrait être exclue du G8 par les sept autres membres du groupe.
Le président Barack Obama a affirmé lundi que les États-Unis et l'Europe étaient "unis" pour faire payer un "coût" à la Russie après son intervention en Ukraine, au début d'une visite de deux jours aux Pays-Bas.
"L'Europe et les États-Unis sont unis pour soutenir le gouvernement ukrainien et les Ukrainiens, nous sommes unis pour faire payer un coût à la Russie pour les actions qu'elle a entreprises jusqu'ici", a déclaré Barack Obama aux journalistes à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre néerlandais Mark Rutte à Amsterdam. Barack Obama a entamé lundi matin par les Pays-Bas une tournée de six jours qui le mènera également à Bruxelles, à Rome et à Riyad. "Nos alliés de l'Otan sont nos partenaires les plus proches sur la scène internationale. L'Europe est la pierre d'angle des relations entre les États-Unis et le monde", a-t-il assuré. De son côté, Mark Rutte a indiqué : "Nous considérons tous deux la tentative de la Russie de prendre le contrôle de la Crimée comme une violation évidente du droit international et nous condamnons ces actes dans les termes les plus forts."
Moscou, exclu du G8 ?
Après Amsterdam, Barack Obama doit se déplacer à La Haye pour participer à un sommet prévu de longue date sur la sécurité nucléaire (NSS) et réunissant 53 pays au total, mais l'intervention de la Russie en Crimée et le rattachement de ce territoire arraché par Moscou à l'Ukraine a bouleversé les priorités du président. L'heure est en effet désormais aux sanctions contre Moscou, qui pourrait être exclu du G8 par les sept autres membres du groupe, dont les dirigeants doivent se réunir lundi soir en marge du NSS.
Malgré les assurances de Barack Obama, l'incertitude règne sur l'alignement entre Washington et ses partenaires européens vis-à-vis de sanctions contre Moscou.
Après des punitions ciblées des États-Unis et de l'Union européenne contre des proches du président russe Vladimir Poutine, Barack Obama a évoqué jeudi l'idée de s'en prendre à des "secteurs-clés" de l'économie russe, mais l'UE a bien plus à perdre que Washington d'un cycle de représailles avec Moscou, en particulier dans le domaine énergétique. Barack Obama et Mark Rutte s'exprimaient dans le somptueux Rijksmuseum d'Amsterdam, avec le tableau de renommée mondiale de Rembrandt La ronde de nuit en arrière-plan.
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