18/04/2014 CDAOA - Armée de l'air
Vendredi 11 avril 2014 à 10h27, la rentrée atmosphérique à risque (RAR) n° 26039 a entamé sa percée dans l’atmosphère, au-dessus de la République Démocratique du Congo. Ce type d’événement fait toujours l’objet d’un suivi très précis des services français spécialisés pour estimer date, heure et lieu de retombée. Mais son orbite équatoriale a nécessité une coopération internationale.
Depuis l’annonce de la RAR n°26039, la division surveillance de l’espace (DSE) du commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) et le centre national des études spatiales (CNES) ont été mis en alerte. Ce débris spatial qui les préoccupe provient du 3èmeétage de la fusée ARIANE 44L R/B lancée le 22 décembre 1999, depuis le centre spatial guyanais de Kourou. À l’époque ce lanceur avait mis en orbite le satellite américain de télécommunication GALAXY 11. Après un séjour de 15 années dans l’espace, le 3ème étage de la fusée pèse moins de 100 kg et ne représente pas de danger pour les zones d’intérêts français. Mais la France reste néanmoins responsable en tant qu’État lanceur.
Seul problème, les moyens de détections françaises GRAVES et SATAM ne peuvent couvrir la zone de retombée et assurer son suivi. En effet, la rotondité de la Terre sert de masque naturel pour cette orbite équatoriale. La France a donc fait appel à l’homologue américain du CNES, le Joint Space Operations Center (JSpOC), qui a la capacité technique de suivre les trajectoires des orbites équatoriales. Au final, la RAR n° 26039 s’est entièrement consumée avant son arrivée sur Terre.
Chaque année, environ 400 débris spatiaux rentrent dans l’atmosphère. La plupart se désintègrent entièrement sans toucher la surface de notre planète.
À lire aussi : " Cosmos 1220 : une rentrée atmosphérique à risque"
commenter cet article …