Un sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) de la marine nationale. photo Marine Nationale
08/04/2014 Jean Guisnel Défense ouverte - Le Point.fr
Dissuasion, Centrafrique : la présidente de la commission de la Défense de l'Assemblée nationale s'exprime sur deux dossiers du moment.
La commission de la Défense de l'Assemblée nationale a entamé un cycle d'auditions sur la dissuasion nucléaire. Une occasion de demander à sa présidente, Patricia Adam, les raisons de cette initiative et le sens qu'elle lui donne. Elle s'exprime également sur un autre dossier chaud, la Centrafrique, en proposant que ce pays soit placé sous tutelle internationale, sur le modèle de ce qui s'était produit au Cambodge, de février 1992 à septembre 1993.
Le Point.fr : Plusieurs personnalités françaises, dont les anciens Premiers ministres Alain Juppé et Michel Rocard, demandent que la France rejoigne le mouvement pour un désarmement nucléaire global. Vous avez décidé de lancer une série d'auditions et d'engager un débat sur la dissuasion nucléaire. Pourquoi ?
Patricia Adam : J'ai pris cette initiative au moment où nous débattions de la loi de programmation militaire. Un amendement avait été déposé par les écologistes, exigeant la fin de la dissuasion nucléaire. Il n'a bien évidemment pas été adopté. Mais il a révélé une demande de débat contradictoire en la matière, qu'il convenait d'encadrer, afin qu'il soit le plus complet possible et s'attache à tous les aspects de la question, y compris les plus complexes. Il était donc nécessaire que le Parlement se saisisse des problématiques stratégiques, industrielles, financières et éthiques se rapportant à la dissuasion, sans que cela prive le président de la République d'aucune de ses prérogatives. Sur le budget de la dissuasion, sur la prolifération, sur le respect du TNP, on a entendu beaucoup de contre-vérités. Nous avons donc engagé un cycle d'auditions sur plusieurs mois, et ce travail donnera lieu à la publication d'un document de référence consultable par tout citoyen se sentant concerné par cette question.
Suite de l’entretien
commenter cet article …