03/04/2014 LeMarin.fr
Les feux de navires sont toujours extrêmement redoutés des marins. L'US Navy va tester l'été prochain, en situation réelle, des robots pompiers à bord d'un navire amphibie désaffecté, l'ex-Shadwell, amarré à Mobile Bay, en Alabama.
Deux designs seront mis à l'épreuve. Tous deux ont l'aspect d'humanoïdes. L'un mesure 1,50 mètre de haut, l'autre, plus évolué, est un peu plus grand. Ils ont été mis au point dans le cadre d'un programme baptisé Shipboard Autonomous Firefighting Robot (Saffir). Sous l'égide du Naval Research Laboratory, celui-ci mobilise des chercheurs de l'université de Californie à Los Angeles (UCLA), de l'université de Pennsylvanie et du Virginia Tech.
Ces robots pompiers utiliseront les mêmes équipements que leurs homologues humains et seront envoyés sur les feux les plus dangereux et les plus difficiles d'accès. Ils devront exécuter un certain nombre de tâches telles que tourner une valve, prendre des tuyaux d'incendie, les dérouler et mettre en œuvre une lance à incendie.
Les robots sont aussi conçus pour mémoriser le plan d'un navire, se déplacer de manière autonome à l'intérieur de celui-ci et agir en interaction avec les humains. Des capteurs leur permettent de voir à travers une fumée épaisse et de localiser des survivants. Ils disposent de batteries qui leur donnent une autonomie de 30 minutes en situation de lutte contre l'incendie.
Ces robots devraient être capables de supporter des chaleurs intenses plus longtemps que les humains. Ils pourront entreprendre des tâches dangereuses dans des zones où les hommes ne seraient pas capables d'aller. L'objectif est de les faire intervenir dans des environnements où la température atteint 500°C.
Mettre au point un robot de forme humaine capable de travailler sur une plate-forme soumise au roulis et au tangage constitue en soi un défi. Selon leurs concepteurs, les robots Saffir pourront rester debout même dans les mers les plus dures.
Cette technologie des robots pompiers doit permettre à l'US Navy de combattre plus efficacement les feux de navires et de réduire les risques humains.