Les industriels du secteur de la Défense attendent de pied ferme les arbitrages de François Hollande face aux sérieuses menaces de nouvelles coupes budgétaires, six mois seulement après le vote de la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019. L'Élysée a indiqué vendredi que le chef de l'État se prononcera «dans les prochaines semaines», un délai qui n'apaise pas les craintes des milieux de la Défense. Pour beaucoup, les propos de Manuel Valls, affirmant en privé jeudi que «la LPM ne sera pas touchée», ne sont pas plus rassurants. Vendredi, le premier ministre est revenu sur le sujet en jugeant «normal» que le ministre de la Défense l'ait alerté sur les conséquences «très lourdes» d'un coup de rabot supplémentaire, dans une lettre révélée par Le Figaro (lire édition du 23 mai). Pour rassurer les militaires, le chef du gouvernement a réaffirmé que «la LPM sera totalement préservée» et estimé que leur inquiétude n'avait «pas lieu d'être». Jean-Yves Le Drian sera auditionné à huis clos par les députés et les sénateurs, mardi prochain.
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