12/05/2014 Sources EMA
Du 30 mars au 3 avril 2014, le général de division Dominique-Marie Pinel, adjoint à l’inspecteur des armées (IDA), a inspecté les forces armées en Guyane (FAG), accompagné du vice-amiral d’escadre (VAE) Eric Chaplet, sous-chef soutien de l’état-major des armées.
Lors de leurs déplacements, les deux officiers généraux ont pu appréhender, sur le terrain, les spécificités liées au soutien des FAG dans le cadre de l’engagement opérationnel.
Le 30 mars, le GDI Pinel s’est rendu sur la base de Défense (BdD) des forces armées en Guyane pour faire un point de situation sur les missions dévolues aux FAG ainsi que sur les contraintes majeures liées au milieu dans lequel elles évoluent.
Le 31 mars, le VAE Chaplet s’est rendu sur deux sites en forêt : à Grande Usine, il a pu mesurer les particularités du soutien à apporter à un poste opérationnel avancé (POA) ; à Camopi il a pu mesurer les contraintes liées au soutien d’une base opérationnelle avancée (BOA), isolée au milieu de la jungle. Ce déplacement a permis de prendre la mesure des élongations et des difficultés d’acheminement des flux logistiques. Chaque jour, environ 300 militaires déployés en forêt sont en effet transportés, ravitaillés ou évacués soit par les pirogues du 9e régiment d’infanterie marine (9eRIMa) et du 3e régiment étranger d’infanterie (3eREI), soit par les hélicoptères Fennec et Puma,ainsi que par les avions de transport CASA de l’escadron de transport 68 (ET68) Antilles-Guyane.
Le 1eravril, le général de division Pinel a assisté à une présentation du dispositif Titan. Cette mission interministérielle vise à assurer, dans les trois dimensions (sur terre, en mer et milieu fluvial, dans les airs), la protection du centre spatial guyanais (CSG) à l’occasion du lancement des fusées. .
Un détour via la base navale de Degrad des Cannes a permis aux inspecteurs de mieux cerner l’aspect maritime de l’opération Titan, mais aussi les missions de police des pêches. Chaque année, les FAG effectuent en effet plus de 230 missions de ce type qui relèvent de l’action de l’Etat en mer.
Le 2 avril, le GDI Pinel a rencontré le directeur du cabinet du préfet, puis le commandant de la gendarmerie en Guyane, le général Lucas, pour évoquer les conditions d’engagement au sein de l’opération Harpie. Ces entretiens ont permis de mettre en avant le caractère interministériel de cette mission et le rôle dévolu à chacun pour lutter contre l’orpaillage illégal. En 2013, plus d’un millier de patrouilles et une trentaine d’opérations majeures ont ainsi été menées avec la gendarmerie et la police aux frontières.
La journée du 3 avril était dédiée à la visite d’un point d’importance vitale (PIV) et des mesures de défense liées à leur protection. Le GDI Pinel a ainsi pu prendre la mesure des travaux effectués depuis la dernière inspection en 2012.
Enfin, la visite du centre d’instruction forêt de Stoupan (9eRIMa) est venue clôturer cette inspection, offrant pour l’occasion un aperçu du savoir-faire des FAG et des possibilités d’instruction offertes pour préparer l’engagement des forces armées dans la jungle.
Les FAG constituent depuis le 1erjanvier 2011, le point d'appui principal de la zone Antilles-Guyane avec un dispositif interarmées robuste. Conformément au Livre blanc de 2013, cette organisation des FAG et de l’ensemble du dispositif des forces de souveraineté correspond à un dispositif adapté aux orientations stratégiques de la France et aux enjeux de l’outre-mer.
A 7000km de la métropole, les forces armées en Guyane (FAG) garantissent la protection du territoire national et de ses ressources. Fréquemment engagées en appui de l’action de l’Etat dans des missions au caractère interministériel, les FAG agissent dans un cadre exigeant par son étendue (1100 km de frontières terrestres), son littoral difficile et sa forêt équatoriale.
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