13.05.2014 Romandie.com (ats)
Sept soldats ukrainiens ont été tués et sept autres blessés mardi dans l'est de l'Ukraine, ont annoncé les autorités. Ces heurts sont intervenus alors qu'un dialogue national est soutenu par l'OSCE, la Russie et les diplomaties occidentales après les référendums sans appel de dimanche dans le Donbass.
Les soldats sont tombés dans une embuscade tendue près de Kramatorsk, à une quinzaine de kilomètres au sud de Slaviansk, bastion des séparatistes pro-russes.
Une colonne blindée a essuyé des tirs alors qu'elle approchait d'un pont, a indiqué le ministère. Deux soldats ont péri lorsqu'un véhicule blindé a été atteint par ces tirs. Les autres sont décédés dans la fusillade qui a suivi.
Cet accrochage meurtrier est le premier signalé depuis que les régions de Donetsk et de Lougansk ont voté dimanche, à une écrasante majorité selon les organisateurs du scrutin, en faveur de leur indépendance.
Volonté populaire respectée
Dès dimanche, en marge du référendum, Denis Pouchiline, qui dirige la république populaire autoproclamée de Donetsk, avait prévenu que l'armée de Kiev serait considérée comme "force occupante" une fois proclamés les résultats de la consultation.
Sans aller jusqu'à reconnaÎtre l'indépendance de ces régions, le Kremlin a dit "respecter" la volonté populaire exprimée et a remaqué que ces consultations soulignaient la nécessité d'un dialogue entre les parties ukrainiennes.
Appel au dialogue
Le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, s'est rendu de son côté mardi à Kiev pour soutenir la "table ronde" proposée par la présidence suisse de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) autour de laquelle doivent s'asseoir cette semaine les différents responsables politiques du pays.
Table ronde sans "terroristes"
Ce processus de dialogue national pourrait s'ouvrir mercredi. Il doit être co-animé par le diplomate allemand Wolfgang Ischinger, désigné par l'OSCE et accepté par le pouvoir central ukrainien.
Kiev n'a pas communiqué la liste des participants, mais le président par intérim Oleksander Tourtchinov s'est opposé à la présence des "terroristes", le terme employé par les nouvelles autorités pour désigner les séparatistes pro-russes. En leur absence, ce processus est voué à l'échec, a fait savoir Moscou.
Moscou réplique
La Russie, dont le ministre de l'Economie Alexeï Oulioukaïev a admis qu'elle risquait de se retrouver en récession cette année, a répliqué aux sanctions américaines en détaillant mardi une série de mesures de rétorsion dans le domaine de la coopération spatiale.
Pour l'heure, le gouvernement russe n'a pas exposé de riposte à l'élargissement des sanctions européennes, décidé lundi.