17/06/2014 Sources : Marine nationale
Le Bâtiment d’essais et de mesure (BEM) Monge est actuellement en arrêt technique dans le cadre du «Programme de Rénovation et d’Évolution du MONGE» (PREM). Ce chantier d’une durée totale de sept mois, réalisé sous la maîtrise d’ouvrage de la Direction générale de l’armement (DGA), a pour double objectif de redonner du potentiel aux installations de mesures existantes mais également de moderniser les plus anciennes.
Au cours de ce chantier, une partie des antennes de télémesures, qui servent à collecter des données provenant des objets instrumentés, ont été carénées et modernisées. Le radar «Gascogne» a été débarqué. Ce dernier, déjà en service sur le BEM Henri Poincaré, a été retiré du service après une trentaine d’années de mesures, dont 125 tirs mer-sol balistique stratégique (MSBS), au profit de la dissuasion.
Une part importante du travail d’évolution a porté sur la rénovation du Système informatique du dispositif (SID), véritable colonne vertébrale du Dispositif général de mesures (DGM) qui réalise l’interface entre toutes les installations de mesures du DGM.
De gros travaux d’entretien sont réalisés sur les antennes des deux radars de trajectographie «Armor». Il s’agit d’une opération de grande ampleur, effectuée sous la maîtrise d’œuvre de la société Thales, qui mobilise des moyens logistiques et humains conséquents (environ une trentaine de personnes). Tous les sous-ensembles mécaniques sont débarqués et contrôlés en usine, les antennes et leurs supports sont entièrement démontés, sablés, zingués et remis en peinture. Des tentes ont été mises en place sur le quai oblique de la base navale de Brest pour réaliser ces travaux dans des conditions d’hygrométrie et de température nécessaires pour garantir un travail de qualité et assurer le respect de l’environnement. Malgré leur taille (Æ10m), le remontage doit être réalisé avec une précision d’orfèvre pour retrouver leurs caractéristiques d’origine et les performances associées.
Le BEM Monge reprendra la mer fin juillet pour vérifier le résultat de ces travaux avant la requalification opérationnelle de l’ensemble du DGM dès la rentrée.
Il sera ainsi prêt pour mener à bien ses missions au service de la dissuasion.
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