05/06/2014 ASP Camille MARTIN
Lors d’une cérémonie exceptionnelle, les 17 nouveaux brevetés du stage commando marine n° 141 se sont vus remettre le 4 juin, à Colleville-Montgomery en Normandie, leur béret vert. En pleine période de commémorations, ces jeunes soldats ont eu l’honneur de recevoir le fameux béret d’élite des mains de trois des derniers commandos français ayant participé au débarquement du 6 juin 1944.
« Voici votre béret, soyez-en digne. » Le 6 juin 1944, 177 commandos marine français emmenés par Philippe Kieffer débarquaient sur les plages normandes aux côtés des Alliés venus libérer la France. Soixante-dix ans après, les dix-sept brevetés du stage commandos n° 141 ont eu le grand honneur de se voir remettre leur béret vert, à Colleville-Montgomery, par trois de ces derniers commandos, Léon Gautier, Jean Masson et Jean Morel. « Je suis extrêmement fier de cette remise de béret vert, confie l’un des jeunes brevetés, c’est l’aboutissement d’un long stage. Ce n’était pas facile tous les jours mais il fallait s’accrocher et surtout ne pas penser à l’échec. Ce n’est que le début, j’espère vite rejoindre ma future unité. Les vétérans nous montrent la voie, le chemin à suivre. On espère être digne de ce qu’ils ont fait ici à Ouistreham en 1944, et de ce que les commandos marine continuent de faire de par le monde aujourd’hui. »
Pour ceux qui ont réussi la sélection, la remise du béret vert est une récompense de tous les efforts fournis mais elle ne marque que le début d'un parcours exigeant au sein des commandos comme le leur a rappelé l’enseigne de vaisseau A., instructeur commando : « Vous savez maintenant que rien n’est impossible. Mais le chemin est encore long. Il sera dur. C’est le prix à payer pour accomplir vos futures missions. N’oubliez jamais d’où vous venez et le prix payé par les "anciens", les commandos qui ont débarqué ici même il y a 70 ans. »
Le stage Commando Marine. Deux fois par an, une sélection impitoyable de onze semaines se déroule à l’école des fusiliers marins de Lorient : le stage élémentaire commando. Trois mois plus tôt, ils sont une centaine de candidats à passer les épreuves de pré-sélection. Parcours commando, marche de 20 kilomètres, tirs, marche topographique de nuit, nage de combat dans la cuve, les épreuves s’enchaînent et au fil des jours, les abandons se multiplient. Fatigue, froid, faim, perte de repères, les stagiaires doivent se surpasser et aller au-delà de leurs limites physiques et mentales.
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