22 juin Aerobuzz.fr
Au terme d’une année d’enquête, le Washington Post a recensé plus de 400 accidents de grands drones militaires américains depuis 2001. Les journalistes ont épluché plus de 50.000 pages de rapports d’enquête. Il en ressort que les causes essentielles de ces accidents qui ont entraîné la perte des engins sont liées à des problèmes mécaniques, à des erreurs humaines et aux conditions météorologiques. La plupart de ces crashs ont eu lieu lors de missions de guerre. Dans plus d’un quart des événements, l’accident est consécutif à une perte de contact avec le drone. Le ministère américain de la Défense fait remarquer, pour sa part, que le taux d’accident est en recul sensible au fil des ans.
Pour le Washington Post, les constructeurs de drones et les militaires ont une série de défis technologiques à relever pour améliorer la fiabilité de ces armes volants sans pilote. L’un des points faibles des drones est leur difficulté à détecter et s’adapter à une menace. Les caméras et senseurs embarqués ne remplacent pas les sens d’un pilote. Piloter un drone ne s’apparente définitivement pas à un jeu vidéo. C’est beaucoup plus complexe, d’où le taux des erreurs humains dans les causes d’accident. Des drones, conçus et fabriqués avec des tolérances moindre qu’un avion, présentent des défauts persistants. Enfin, la télécommunication entre le drone et son pilote demeure trop fragile.
Partant de son étude, le Washington Post estime qu’il est trop tôt pour ouvrir l’espace aérien aux drones.
commenter cet article …