17 octobre 2014 BBC Afrique
Les forces armées centrafricaines (FACA) ont repris vendredi matin du service et commencé de patrouiller aux côtés des forces internationales. C'est la première fois depuis la chute de l'ex-président François Bozizé en mars 2013.
Notre correspondant à Bangui a constaté ce matin [17 oct] le passage d'une patrouille d'une dizaine de soldats à bord d'un véhicule, avenue de l'Indépendance, dans le centre ville.
Dans un communiqué à la radio le lieutenant-colonel Bonaventure Désiré Bakossa, sous-chef d'état-major, a demandé à "tous les militaires de reprendre le chemin des casernes ceci, sans délai, d'observer la discipline et ... de ne pas se mêler au désordre en cours" dans le pays.
Un grand nombre de soldats s'étaient dispersés dans la nature après la déroute catastrophique qui avait permis aux anciens rebelles de la Séléka, majoritairement musulmans, de prendre le pouvoir à Bangui par la force en mars 2013.
Une partie des soldats, privée de solde depuis des mois, était retournée dans leurs villages, tandis que d'autres avaient intégré les milices à dominante chrétienne anti-balaka.
Ces dernières se sont livrées à une chasse impitoyable aux musulmans après le départ des Séléka du pouvoir au début de l'année.
Jusqu'à présent seules la gendarmerie et la police ont été associées aux opérations menées par les forces internationales pour mettre fin aux violences et au banditisme à Bangui.
La situation s'est nettement calmée avec l'arrivée au pouvoir du régime de transition et le déploiement de troupes françaises, européennes et onusiennes, mais à Bangui, un regain de violences a encore fait une vingtaine de morts ces derniers jours et une cinquantaine de blessés.
Par ailleurs l'Experte indépendante des Nations unies sur la situation des droits de l'homme en République centrafricaine (RCA), Marie-Thérèse Keita-Bocoum, s'indigne contre les violences enregistrées depuis le 8 octobre en RCA.
Elle condamne avec la plus grande fermeté les attaques perpétrées contre des officiers de maintien de la paix, le personnel des Nations Unies et la population civile à Bangui.
Ces crimes ne doivent pas rester impunis, a-t-elle souligné au siège des Nations unies à Genève.
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