16 novembre 2014 JDD
Le président français a souligné dimanche à l'issue du G20 australien qu'il prendrait sa décision sur la livraison des Mistral à la Russie "en dehors de toute pression".
"Pour l'instant, la Russie n'est pas un partenaire sur lequel on peut compter pour obtenir une désescalade en Ukraine." Le constat est signé d'une source diplomatique française interrogée samedi par le JDD et qui estime que "les conditions ne sont pas réunies" pour que la France livre enfin le premier des deux porte-hélicoptères Mistral à la marine russe. "La phase de tension et de refroidissement" n'est donc pas terminée, loin s'en faut, et cela explique en partie pourquoi le sujet de la livraison des Mistral n'a pas été évoqué lors de la rencontre Poutine-Hollande samedi, en marge du G20. D'autant que la veille, une source au Kremlin avait annoncé un délai de quinze jours pour que la France respecte les termes du contrat. Commentaire d'un officiel français : la France a "sa propre échéance". Selon nos informations, les autorités françaises estiment même possible, "après analyse juridique", d'interpréter certaines clauses du contrat donnant à la France "quelques semaines, voire quelques mois" pour autoriser la licence d'exportation des Mistral.
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