21/01/2015 Par Isabelle Lasserre - LeFigaro.fr
Depuis les attentats de Paris, les responsables politiques ont surtout mené la contre-attaque au niveau national. Dans ses vœux au corps diplomatique, François Hollande n'a pas esquissé de révision de la stratégie française au Moyen-Orient. La France ne pourra cependant faire l'économie d'une telle réflexion, si elle veut éviter de nouvelles attaques contre son territoire. Car le djihadisme prend en partie ses racines dans le chaos qui déstabilise cette région. Pour Jean-Pierre Filiu, professeur à Sciences Po Paris et auteur de Je vous écris d'Alep, cela ne fait aucun doute: «Daech est au cœur des attentats de Paris, car les réseaux djihadistes qui les ont menés sont enkystés en Syrie.» Un spécialiste de la défense confirme: «Dans les affaires de djihadisme, presque toutes les filières de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) remontent à Daech.» La source du mal réside en partie au Moyen-Orient, où se trouvent les parrains des terroristes qui sèment la terreur en Europe. D'abord le régime de Bachar el-Assad, puis les djihadistes de Daech qui, depuis qu'ils ont consolidé leur assise territoriale au Levant, exportent leurs combattants en Occident. La France, qui participe aux frappes de la coalition en Irak et arme l'opposition dite modérée en Syrie, doit-elle revoir ses politiques dans la région?
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