19/01/2015 Sources : Etat-major des armées
Le 14 janvier 2015, le personnel soignant du Service de santé des armées a rejoint le CTS de Conakry. Depuis ce jour, ils prennent leurs marques dans ce nouvel outil de travail construit sur la base aérienne principale.
Au programme de cette phase d’immersion : « les procédures d’habillage et de déshabillage à apprendre par cœur, savoir se repérer et se déplacer avec la tenue de protection », explique le médecin chef des services Granier, chef du centre. Les cours pratiques s’enchainent en petits groupes dans les différents SAS. Car les médecins, infirmiers, hygiénistes, la plupart issus des HIA, doivent rapidement s’adapter à ce nouvel environnement avant la mise en service du centre prévue le 23 janvier. Un challenge que tous les soignants s’appliquent à relever : « j’ai hâte d’accueillir le premier patient, de mettre en œuvre ce que j’apprends et répète depuis ces dernières semaines et surtout, d’humaniser la maladie » explique une infirmière qui sera en zone hospitalisation. Cette phase d’immersion complète la formation dispensée avant le départ : théorique par e-learning à l‘Ecole du Val-de-Grâce puis pratique au centre opérationnel santé de La Valbonne.
Le 17 janvier, un symposium a rassemblé l’ensemble des acteurs, guinéen et internationaux, de la lutte contre Ebola au CTS. Ils ont visité et particulièrement apprécié le centre qui pourra accueillir leur personnel soignant en cas de suspicion de contamination.
Le centre a été construit en un mois par un détachement de l’armée de Terre : 3 zones distinctes d’une surface totale de 1500m2 et 10 lits d’hospitalisation dont un de soins intensifs. Il est réservé aux soignants qui sont en première ligne dans la lutte contre Ebola.
Depuis cet été, les armées prennent pleinement part à l’action gouvernementale de lutte contre le virus Ebola. Cette participation a d’abord consisté à mettre à disposition des capacités d’évacuation sanitaire et d’hospitalisation de patients contagieux au sein des hôpitaux militaires français, à participer à la viabilisation d’une piste sommaire en Guinée et à participer aux différentes structures du plan interministériel Ebola. Depuis le mois de novembre, les armées préparent en complément la construction d’un centre de traitement des soignants (CTS), qui permettra de soigner les soignants guinéens et ceux de toute autre nationalité amenés à œuvrer dans la lutte contre le virus Ebola dans le pays.
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