20.01.2014 Laurent Marchand - Tout un monde
Dans un rapport publié ce mardi 20 janvier, l’International Crisis Group s’alarme de la capacité croissante de l’EI d’attirer des ressortissants des pays d’Asie centrale dans ses rangs. L’organisation indépendante appelle les gouvernements des pays concernés - Kazakhstan, Kirghizistan, Turkménistan, Tadjikistan et Ouzbékistan – à développer des réponses à la fois sécuritaires et sociales pour contrer ce phénomène.
"Entre 2.000 et 4.000 citoyens d'Asie Centrale ont rejoint ces trois dernières années les territoires contrôlés par l'EI", dans un contexte de corruption et de mauvaise gouvernance généralisées dans les cinq pays d'Asie centrale -- --, précise le rapport.
"Il est aujourd'hui plus facile pour l'EI de recruter en Asie Centrale qu'en Afghanistan ou au Pakistan", s'inquiète ainsi Deirdre Tynan, responsable de la région pour l'ICG, tandis que le rapport estime que seule la distance entre la Syrie et l'Asie Centrale explique qu'aucune attaque majeure n'y ait encore eu lieu.
"Tous pensent que le califat islamique pourrait être une alternative sérieuse à la vie post-soviétique", note le rapport. Car "dans ces cinq pays, la religion remplit un vide créé par le manque de gouvernance et l'insécurité sociale".
L'Ouzbékistan, terre d'origine du Mouvement islamique d'Ouzbékistan (MIO) lié à Al-Qaïda, serait particulièrement exposé à la menace terroriste d'après l'ICG, qui estime que le nombre d'Ouzbeks ethniques ayant rejoint la Syrie pourrait excéder les 2.500.
Lire le rapport en anglais : ICI
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