13/01/2015 Bernard Edinger
L’aviation légère de l’armée de Terre a soixante ans. Mais ses origines remontent aux guerres de la Révolution française. C’est l’armée française qui inaugura la première reconnaissance aérienne au-dessus d’un champ de bataille, il y a 220 ans.
Le 2 juin 1794, à la bataille de Fleurus, en Belgique, face aux troupes autrichiennes, l’armée française est la première à utiliser un ballon d’observation à des fins militaires. « Ce fut l’acte fondateur de l’ALAT. En arrivant au camp de Maubeuge, le capitaine Coutelle et la petite équipe du ballon ont été regardés avec des yeux étonnés par les soldats au sol », raconte le général André Martini, ancien commandant de l’école de l’ALAT. « Pour affirmer sa présence, le CNE Coutelle a ordonné à ses gens de laisser là le ballon pour faire le coup de feu, au coin du bois, avec leurs camarades. Ils ont eu deux blessés. Cette petite histoire illustre bien la vocation de l’ALAT ; à la fois aéronautique et terrestre. »
Les ballons, puis les dirigeables, furent d’une grande utilité pour l’observation d’artillerie, jusqu’aux débuts de la Grande Guerre quand ils devinrent des cibles faciles pour l’aviation de chasse.
À partir de 1942, des sections d’observation d’artillerie, équipées de monomoteurs Piper Cub, furent créées dans chaque division de l’armée de Terre. Puis, c’est en Indochine que l’armée de Terre commença à utiliser les hélicoptères, notamment dans de très difficiles missions d’évacuation de blessés sous le feu.
L’ALAT est officiellement née le 22 novembre 1954, trois semaines après le début de la guerre d’Algérie pendant laquelle la nouvelle arme va se distinguer.
>>> Retrouvez l’intégralité de cet article dans Terre information magazine n° 259
commenter cet article …