30/12/2014 Sources : État-major des armées
Point de situation sur les opérations de la force Barkhane, engagée dans la bande sahélo-saharienne (BSS), du 26 décembre 2014 au 2 janvier 2015.
Dans le fuseau Est, la force Barkhane a conduit la première opération tripartite impliquant les forces tchadiennes et nigériennes depuis le lancement de l’opération Barkhane. Il s’agissait également de la première opération majeure au Nord Niger depuis la montée en puissance de la base avancée temporaire (BAT) de Madama.
Cette opération de contrôle de zone, qui s’est située au nord du Niger et du Tchad, de part et d’autre de la frontière entre les deux pays, était commandée depuis la base avancée temporaire de Madama par un poste de commandement (PC) tripartite. Elle a engagé pour la partie française le groupement tactique désert Est (GTD-E) ainsi que des moyens d’appui aérien et de renseignement. Le détachement de liaison et d’appui n° 1, basé à Dirkou, y a également pris part. Plusieurs compagnies, ainsi que de nombreux véhicules blindés, tchadiens, nigériens et français ont conduit cette opération majeure.
Après une mise en place préliminaire par voie routière entamée au début du mois de décembre depuis N’Djamena, l’opération a débuté le 20 décembre par la jonction des compagnies française, nigérienne et tchadienne à la frontière nigéro-tchadienne.
Le cœur de l’opération a consisté en un contrôle de zone du 23 au 27 décembre, les unités opérant dans des régions distinctes, entre Madama et la frontière libyenne pour les unités française et nigérienne, et au Nord du Tchad pour la compagnie tchadienne.
Située dans une zone constituant un point de passage potentiel de groupes armés terroristes (GAT) et de divers trafiquants, cette opération tripartite a permis l’interpellation de plusieurs trafiquants de drogue et orpailleurs et a conduit à la saisie d’armes, de munitions, de deux tonnes de drogue et de matériel de communication. Cette opération s’inscrit pleinement dans le cadre du partenariat tel que défini par le G5 Sahel et illustre la pertinence de l’action transfrontalière.
Les chefs d’états-majors des différents pays participants, le général d’armée Pierre de Villiers et les généraux de division Brahim Seïd Mahamat et Seyni Garba, ainsi que le général de division Jean-Pierre Palasset, commandant l’opération Barkhane, ont profité de cette opération pour réaliser une visite à leurs unités déployées, marquant ainsi symboliquement la volonté partagée de combattre les groupes armés terroristes.
Dans le fuseau Ouest de la bande sahélo-saharienne, du 26 au 30 décembre 2014, le groupement tactique désert Ouest (GTD-O) a poursuivi les opérations de fouilles débutées le 10 décembre, au Nord Mali dans la région d’Almoustarat. Ces fouilles ont été menées conjointement par la force Barkhane et une section des forces armées maliennes (FAMa). Elles ont permis de saisir et détruire des composants servant à fabriquer des IED, des munitions, des obus, des roquettes et diverses ressources. Dans la continuité des actions précédentes, ces nouvelles découvertes portent un coup direct aux capacités de combat des GAT.
L’opération Barkhane regroupe 3 000 militaires dont la mission, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, consiste à lutter contre les groupes armés terroristes dans la bande sahélo-saharienne.
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